Le dernier rapport sur le coût de la vie étudiante publié par le syndicat étudiant UNEF pour la rentrée 2014 (+2%) pointe à nouveau l’augmentation des loyers comme principale hausse des postes de dépenses.
Les étudiants qui doivent se loger dans le parc privé font en effet face à une hausse des loyers des petites surfaces, mesurée par le syndicat à +3,1% à Paris et +2% en province entre 2013 et 2014. L’UNEF estime à 55% la part que le loyer représente dans le budget d’un étudiant. A cela s’ajoute une envolée des charges locatives, mesurée de 10% à 14% selon le type de logement.
Paris loin devant
Avec un loyer moyen évalué à 795 euros par mois (près du double de la moyenne en province), Paris reste bien sûr la ville universitaire la plus chère, devant Lyon où le loyer moyen se situe à 497 euros, Marseille (473 euros), Bordeaux (470 euros), Lille (467 euros) et Montpellier (467 euros). Des tendances bien sûr liées aux prix de l’immobilier même si le marché des studios reste un segment à part, souvent dépendant de la densité d’étudiants par rapport au parc de petites surfaces.
Dans le classement de l’UNEF, on retrouve Poitiers, Brest ou Le Mans (autour de 320 euros) parmi les villes les moins chères pour se loger. Autour de 350 euros, des villes comme Saint-Etienne, Clermont-Ferrand, Pau ou Angers restent également bien placées. Quelques exemples comme Caen (-2,5% à 371 euros) ou Rouen (-1,2% à 399 euros) ont quand même vu leurs loyers moyens baisser cette année.
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Déconnexion
Le syndicat dénonce une déconnexion entre l’augmentation des loyers et celle des aides pour le logement (APL). En 2015, les aides au logement ne seront en effet revalorisées que de 0,5% Pour l’UNEF, C’est un décrochage supplémentaire après 10 ans d’augmentation des aides au logement deux fois plus faible que celle des loyers
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Des facteurs de modération
La tendance à la baisse des prix de l’immobilier en France devrait toutefois modérer les loyers à l’avenir. L’application de l’encadrement des loyers à Paris pourrait également permettre de limiter les dérapages. Enfin, à partir du 15 septembre prochain (trop tard pour la rentrée 2014), les honoraires facturés par les agents immobiliers aux locataires seront désormais plafonnés, ce qui pourra faire économiser quelques centaines d’euros lors de l’emménagement.
