Le chèque fait de la résistance en France

Le chèque fait de la résistance en France
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Même si l’usage du chèque perd du terrain, 60% des Français l’ont encore utilisé au cours de l’année écoulée selon Cofidis. Un score qu’on ne retrouve dans aucun autre pays européen.

Le chèque fait de la résistance en France
Crédit photo © Reuters

La carte bancaire s’est largement imposée en France. Une étude publiée par Cofidis montre que 95% des Français ont utilisé leur carte au cours des 12 derniers mois. Ils sont même 8 sur 10 à l’utiliser chaque semaine.

Ces résultats ne constituent toutefois pas vraiment une surprise. Cela fait plusieurs année que l’usage de la carte bancaire progresse et récemment, la Banque de France a même indiqué que la carte avait représenté plus de la moitié des paiements en France en 2015.

Le chèque, une spécificité locale

En fait, le chiffre le plus marquant de l’étude concerne surtout le chèque, car ce dernier fait de la résistance dans l’Hexagone. 6 personnes sur 10 indique avoir sorti leur chéquier dans l’année écoulée. Une proportion qui n’a rien à voir avec celles que l’on observe ailleurs en Europe. Par exemple, seuls 20% des Italiens ont eu recours au chèque tandis que les Britanniques ne sont que 11% dans ce cas et les Allemands 2%.

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Le chèque reste donc bel et bien une spécificité française, même s’il perd du terrain (son poids dans les paiements est passé de 13,6% à 13% entre 2014 et 2015, selon la Banque de France). D’après l’étude de Cofidis, les Français sont d’ailleurs 40% à dire qu’ils comptent avoir moins recours au chèque à l’avenir.

Le mobile comme solution d’avenir ?

A l’heure où les particuliers sont de plus en plus incités à se tourner vers les moyens de paiement dématérialisés (par exemple par les Finances publiques), sont-ils prêts à adopter massivement les nouvelles technologies pour leurs règlements ? Le sondage le laisse penser : 40% des personnes interrogées disent envisager le paiement par téléphone mobile dans le futur, alors qu’elles ne sont que 6% à le faire actuellement.

Mais certains freins subsistent. Parmi les réfractaires, 54% avouent leur manque de  confiance quant à la sécurité du système.

Une durée de validité réduite

Pour favoriser l'essor de nouveaux moyens de paiement, le gouvernement prévoit de réduire la durée de validité d'un chèque avant son encaissement. Actuellement de 1 an, cette durée pourrait être ramenée à 6 mois selon le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique.

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