Heure d’hiver et heure d’été : fait-on réellement des économies ?

Heure d’hiver et heure d’été : fait-on réellement des économies ?
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Ségolène Royal promet un rapport sur l'intérêt du système, qui d'après une étude de 2010 ne permettrait d'économiser que 1 millième de la consommation annuelle

Heure d’hiver et heure d’été : fait-on réellement des économies ?
Crédit photo © Reuters

Ce week-end les Français sont passés à l’heure d’été. Un rituel en place depuis 1976 et le rétablissement du double système heure d’hiver/heure d’été. Initiée en plein choc pétrolier, l’instauration de l’heure d’été avait pour objectif de limiter la consommation énergétique du pays, notamment via un moindre recours à l’éclairage pendant les soirées d’été.

Un effet sur l'éclairage avant tout

Mais 40 ans plus tard qu’en est-il vraiment ? Ségolène Royal vient justement de dire qu'elle souhaitait vérifier la pertinence de ce système dont se plaignent de nombreux Français. La ministre de l'Ecologie (et de l'Energie) a annoncé un rapport sur la question, dont les résultats seront rendus publics. L'objectif: déterminer s'il est justifié ou non de maintenir le changement d'heure.

Pour l'instant, les seuls chiffres disponibles remontent à 2010, au travers d'une étude de l’Ademe. Or au vu de ce travail, le double système semble peu efficace. Premier constat, l’impact sur les usages thermiques (climatisation notamment) n’apparaît pas significatif.

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Sur l’éclairage, l’économie a en revanche été estimée à 440 GWh pour l’année 2009. Soit la consommation d’éclairage de 800.000 ménages et une économie d’émissions de CO2 de 44.000 tonnes. Ceci étant, il convient aussi de rappeler que cela a représenté moins du millième de la consommation d’électricité du pays en 2009 (486 TWh).

Moins de 1 euro par Français?

Sur le plan financier, difficile de faire une estimation précise. Faut-il se baser sur le coût de production ? Faut-il plutôt retenir les prix de vente ? Dans ce cas, quel tarif retenir ? En tout cas, si l’on prend une hypothèse haute (le prix de vente aux particuliers) et que l’on retient un tarif moyen de 14 centimes TTC le KWh, l’économie engendrée dépasse à peine les 60 millions d’euros, selon nos calculs. Ce qui fait moins de 1 euro d’économie par an et par Français.

L’Ademe précise de surcroît que l’économie devrait tomber à 340 GWh en 2030 du fait de l’utilisation d’éclairages plus performants.

Reste à voir si le travail du ministère aboutira aux mêmes conclusions. En tout cas, à première vue, le maintien d'un système heure d'hiver/heure d'été ne semble plus vraiment se justifier sur les plans écologique et financier.

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