Il devrait augmenter la facture d’environ 2 euros par an. Mais en retour, GrDF promet des économies sur la consommation
Le compteur Gazpar sera bientôt une réalité pour les 11 millions de foyers équipés au gaz. GrDF vient de sélectionner les entreprises en charge de la fabrication du futur « compteur communiquant », ce qui va ouvrir la voie à son déploiement entre 2016 et 2022.
Bien entendu cela aura un coût. En juin dernier, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait étudié l’économie du projet et évalué l’investissement net de GrDF à 671 millions d’euros sur la durée.
En retour, l’entreprise pourra se rémunérer sur la facture du consommateur. Dans son étude, la CRE avait évoqué une hausse de 0,8% du tarif ATRD (distribution) de 0,8%. Compte tenu du poids de ce tarif dans le prix final et de la consommation moyenne (17.000 kWh par an), le surcoût annuel devrait donc être d’environ 2 euros. Reste tout de même à savoir ce qu’il en sera dans la durée sachant que l’économie du projet Gazpar a été étudiée pour une période allant jusqu’en 2036.
De 0,9% à 1,5% de consommation en moins ?
En échange de ce surcoût pour le consommateur, ces compteurs pourraient toutefois avoir un effet bénéfique sur la consommation. Des expérimentations menées à l’étranger ont montré des baisses de consommation de 2% à 3% au Royaume-Uni et de 2,8% en Irlande.
GrDF a pour sa part estimé l’an passé à 0,9% le gain possible. Un chiffre au-delà duquel n’hésite pas à aller la CRE au vu de ses propres travaux. Elle juge ainsi envisageable une réduction de consommation de 1,5% en moyenne.
Compte tenu de la facture annuelle moyenne (1.200 euros environ avec abonnement), le gain de consommation pourrait donc se situer entre 10 et 15 euros par an. Attention toutefois, ces compteurs ne baisseront pas la consommation de manière automatique. Ils se contenteront de délivrer des informations personnalisées à même de favoriser les comportements vertueux. Sans bonne volonté de sa part, le client n’en retirera donc pas de bénéfices...
