Euro en baisse : quel impact pour les particuliers ?

Euro en baisse : quel impact pour les particuliers ?

La devise européenne vaut actuellement moins de 1,20 dollar contre 1,399 dollar en mai dernier. Un repli à même de pénaliser les voyageurs mais favorable aux investisseurs à l’étranger. Explications...

Euro en baisse : quel impact pour les particuliers ?
Crédit photo © Reuters

Près de 15%. Tel est le mouvement de baisse subi par l’euro face au dollar depuis le mois de mai. De 1,399 dollar début mai, la devise européenne est tombée à moins de 1,20 dollar actuellement (1,193 euro en fin de matinée). Si les entreprises sont en première ligne, les particuliers peuvent aussi être concernés par ces fluctuations.

Un coup de pouce pour les investissements à l’étranger

Le premier effet a trait aux exportations. Avec un euro plus faible, les entreprises locales retrouvent de la compétitivité à l’étranger. Un bien produit pour 100 euros en France vaut par exemple 119,30 dollar aujourd’hui au lieu de 139,90 dollar au printemps dernier. La baisse du dollar peut donc être vue comme un soutien à l’emploi.

Les particuliers investissant à l’étranger peuvent aussi tirer profit de la baisse de l’euro. Imaginons un Français ayant réalisé un investissement de 1.500 dollars en mai. Il lui a fallu pour cela mobiliser 1.072,20 euros (hors frais). Même en supposant un rendement nul, ce placement vaudrait aujourd’hui 1.257,30 euros par le simple jeu des taux de change. Une baisse de l’euro permet donc d’accroître le rendement d’un investissement à l’étranger voire d’absorber une éventuelle moins-value.

A lire aussi...Comptage

Des voyages et des importations plus chers

Il convient aussi de rappeler qu’un euro faible n’a pas que des avantages. Pour ceux qui voyagent outre-Atlantique (ou dans des zones liées au dollar), un euro en baisse est synonyme de coût en hausse. Au printemps dernier, une dépense de 1.000 dollars équivalait à 714,80 euros. Désormais, pour dépenser 1.000 dollars aux Etats-Unis, il faut mobiliser 838,20 euros (soit 17% de plus). L'effet est le même pour les achats effectués en dollars (via Internet par exemple).

Notons enfin qu’un euro plus faible alourdit le coût des produits importés, notamment celui de l’énergie.Ceci étant, le phénomène ne peut devenir sensible que si l’euro reste durablement à des niveaux bas. Les entreprises mettent en effet en place des politiques de couverture afin de lisser l’impact des fluctuations à court terme.

©2015-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Quotidien

Chargement en cours...

Toute l'actualité