C’est le niveau moyen qui ressort d’un sondage réalisé par OpinionWay pour jechange.fr. Les Français les plus aisés placent même le curseur au-delà de 200 euros
Le gaz et l’électricité coûtent trop cher. 54% des Français le pensent selon une enquête d’OpinionWay pour le comparateur jechange.fr. Il est vrai qu’en dépit de l’ouverture du marché à la concurrence les factures ont enflé au cours des dernières années, comme l’a montré le rapport du médiateur de l’énergie présenté hier : +36% par exemple pour les tarifs réglementés du gaz.
Les consommateurs se montrent d’ailleurs assez partagés sur l’ouverture du marché. Un sur deux estime qu’elle n’a eu aucune influence sur les prix et 23% pensent même qu’elle a tiré les tarifs vers le haut.
Un marché toujours concentré
Ceci peut en partie expliquer que les Français soient majoritairement restés fidèles aux opérateurs historiques et aux tarifs réglementés. Dans le gaz, 65% des foyers dépendent des tarifs réglementés d’Engie. Autrement dit, un foyer sur trois seulement a opté pour les tarifs de marché (chez Engie ou ailleurs). Dans l’électricité, la ventilation est encore plus nette avec seulement 10% des ménages passés aux tarifs de marché.
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Il n’empêche que les consommateurs ne semblent pas opposés par principe à un changement d’opérateur. Ils jugent simplement que la promesse de gain doit être attractive. Ainsi, les sondés estiment en moyenne qu’une économie de 168 euros par an pourrait les inciter à aller voir ailleurs. Sachant que d’après le médiateur de l’énergie, la facture moyenne d’un foyer est de 1.800 euros, on peut donc évaluer le rabais souhaité à 9,3% en moyenne.
Des écarts selon les catégories
Bien entendu, les exigences varient fortement selon les situations. Ayant certainement des factures moins lourdes, les moins de 24 ans se contenteraient de 99 euros tandis que les 50-64 ans souhaiteraient un gain de 217 euros.
Le montant demandé croît également avec les revenus puisque les foyers avec plus de 3.500 euros de revenus mensuels fixent la barre à 206 euros.
Reste tout de même un frein à lever indépendamment de l’aspect financier. Le sondage montre en effet qu’à peine plus de 1 Français sur 2 sait qu’il peut changer d’opérateur.
