Des radars de plus en plus rentables !

Des radars de plus en plus rentables !
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Ils ont moins flashé en 2015 qu’en 2014. Mais les recettes ont augmenté en raison d’un taux d’exploitation des clichés en hausse. Explications…

Des radars de plus en plus rentables !
Crédit photo © Reuters

Fin 2014, les projections budgétaires laissaient entrevoir une légère baisse des recettes des radars routiers. Le gouvernement avait alors mis en avant le recul de la vitesse moyenne des automobilistes et la stabilisation du parc d’appareils.

D’après le rapport de l’Antai, les radars ont effectivement moins flashé l’an dernier : 20,24 millions de clichés ont été pris contre 20,37 millions en 2014. Pourtant, les recettes ont bel et bien augmenté. C’est ce que révèle BFM TV en s’appuyant sur une note de la Cour des comptes. En 2015, les radars ont généré des recettes de 789 millions d’euros.

Des appareils plus efficaces

Comment expliquer un tel paradoxe ? La raison est à chercher du côté du taux de conversion. Chaque année, de nombreux clichés sont inexploitables (identification impossible par exemple). Or, le taux de conversion des photos en PV n’a cessé de croître ces dernières années. De 46% en 2005, il est passé à 66% en 2015. Rien que par rapport à 2013, ce taux de conversion a augmenté de 5 points. Ainsi, les verbalisations ont été plus nombreuses malgré la baisse du nombre de flashs. L’an dernier, 13,31 millions de PV ont été envoyés.

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Il y a deux ans, la Cour des comptes avait d’ailleurs pointé du doigt le manque d’efficacité des radars. Force est donc de constater que l’Etat a fait des progrès. On peut y voir la conséquence du changement de prestataire de maintenance intervenu en 2013.

Mais ces meilleurs résultats tiennent aussi au renouvellement progressif du matériel par des appareils plus performants et aux évolutions réglementaires. Depuis la fin 2013, une directive européenne permet de verbaliser les conducteurs d’un autre état membre (via des échanges d’informations sur les véhicules). Des accords ont par exemple été signés avec l’Allemagne. C’est d’ailleurs ici que se trouve une bonne partie de la marge de progression pour l’avenir car si les véhicules étrangers ne comptent que pour 5% du trafic, ils sont en cause dans 20% des flashs. Une proportion qui monte même à 50% dans certaines zones frontalières…

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