Bonus-malus auto : 141 millions d’euros de gains pour l'Etat en 2014

Bonus-malus auto : 141 millions d’euros de gains pour l'Etat en 2014

Cela constitue une première depuis 2008. Les recettes du malus ont été sous-estimées tandis que les dépenses liées au malus ont été moins élevées que prévu

Bonus-malus auto : 141 millions d’euros de gains pour l'Etat en 2014
Crédit photo © Reuters

Après des années de pertes, le mécanisme de bonus-malus automobile devait trouver l’équilibre l’an dernier. Finalement, il a permis à l’Etat d’engranger 141 millions d’euros, d’après des données publiées récemment par la Cour des comptes.

Moins de dépenses et plus de recettes

Côté malus, les recettes ont été largement sous-évaluées. Elles se sont élevées à près de 335 millions d’euros au lieu des 270 millions d’euros prévus. En se basant sur des documents budgétaires, les Echos rapportent que cela ne s’explique pas tant par le nombre de véhicules malussés (306.000) que par la forte proportion de « gros malus » suite au durcissement du barème en 2014. Pour preuve, entre 2013 et 2014, le malus moyen est passé de 953 euros à 1.095 euros selon le quotidien.

Côté dépenses, les prévisions étaient aussi loin du compte. Les bonus n’ont été que de 231,6 millions d’euros et du fait des décalages de versements, les aides au titre de 2014 se sont limitées à 193,7 millions d’euros. Pour la Cour des comptes, cela s’explique notamment par la baisse de 8% des ventes de véhicules hydrides.

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Les pertes antérieures sont loin d’être compensées

S’il s’agit à l’évidence d’une bonne surprise pour le budget de l’Etat, rien n’assure toutefois qu’elle se reproduira cette année. Rappelons que pour 2015, le gouvernement table aussi sur un mécanisme à l’équilibre avec 242 millions d’euros de recettes. Les bonus désormais accordés aux seuls véhicules électriques et hybrides devraient s’élever à 214 millions d’euros. Mais les recettes devront aussi couvrir la nouvelle prime attribuée en cas de mise au rebut d’un vieux véhicule polluant (28 millions d’euros).

En tout cas, même si le système est à nouveau excédentaire en 2015, les gains seront loin de couvrir les pertes cumulées de 2008 à 2013... que l’on peut estimer à plus de 1,5 milliard d’euros.

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