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Sauf convention fiscale particulière avec le pays, les non-résidents fiscaux sont soumis à l’impôt au titre de leurs revenus de source française. Un prélèvement à la source est ainsi pratiqué avec un taux de 15% pour les sportifs.
Le tournoi de Roland-Garros aura offert cette année une dotation globale de plus de 28 millions d'euros y compris les allocations d'hébergement, en augmentation de 3 millions (+12%) par rapport à l'édition 2014.
1,8 million d'euros pour les vainqueurs
Dimanche, les vainqueurs messieurs et dames de l'édition 2015 recevront chacun 1,8 million d'euros (avant impôts), soit 9% de plus que ce qu’ont empoché l'an dernier Rafael Nadal et Maria Sharapova. Comme en 2014, l'augmentation la plus significative est celle des joueuses et joueurs qui ont perdu aux deuxième et troisième tours, ainsi qu'en huitièmes de finale, leur dotation progressant de près de 20%. Un perdant du deuxième tour a empoché par exemple 50.000 euros, presque le double d'un perdant du premier tour (27.000 euros).
Pour les joueurs moins bien classés passés par les qualifications (trois tours avant d'accéder au tableau final), les gains ont été beaucoup plus maigres, de 3.000 euros pour un perdant du premier tour à 12.000 euros pour ceux qui ont échoué au troisième tour.
L’inflation va se poursuivre
La Fédération Française de Tennis s'est engagée à augmenter encore la dotation de Roland-Garros d'ici à 2016 et peut compter sur des recettes de droits TV (contrat avec France Télévisions et Eurosport) réévaluées à 17,5 millions par an en moyenne pour la période 2014-2018. Les autres sources de revenus viennent des sponsors, des recettes de la billetterie, des produits dérivés ou de la restauration sur place.
Une fiscalité à intégrer
A Roland Garros, les joueurs doivent aussi tenir compte de la fiscalité locale. Sauf convention fiscale particulière avec le pays, les non-résidents fiscaux sont soumis à l’impôt au titre de leurs revenus de source française. Un prélèvement à la source est ainsi pratiqué avec un taux de 15% pour les sportifs (comme pour les artistes).
Cette retenue à la source est non libératoire et elle est effectuée sur le montant brut des sommes obtenues, c’est-à-dire hors frais professionnels. Autrement dit, sauf à ce qu’il soit résident français (on voit mal comment puisque les meilleurs joueurs français sont pour la plupart résidents suisses), le vainqueur de Roland Garros ne partira pas de Paris avec 1,8 million d’euros en poche, mais avec 1,53 million d’euros.
