Franck Nogues, fondateur de Patriwine
La Chine vient d’atteindre le cap des 155 millions de caisses de 12 bouteilles consommées en 2013 alors que la France se situe en seconde place à 150 millions de caisses, l’Italie troisième à 141 millions suivie des Etats Unis 134 et de l’Allemagne à 112.
Cette appétence est réservée aux vins rouges puisque la Chine ne figure qu’au cinquième rang loin derrière les Etats Unis, la France et l’Italie sur la consommation générale de vins y compris les effervescents.
+34% jusqu'en 2017
Une étude du cabinet IWSR (International Wine and Spirits Research) montre que la consommation de vin rouge par les Chinois a progressé de 175, 4% entre 2007 et 2013 ! Plus de 80% des vins consommés sur place sont élaborés en Chine. Toutefois, les importations sur cette même période ont été multipliées par 7 et représentent à ce jour 18, 8% de la consommation totale de vin dans le pays.
Les perspectives sont également satisfaisantes puisque la consommation devrait encore progresser de 33, 8% entre 2013 et 2017.
Une bonne nouvelle pour la Bourgogne et le Bordelais
Nous ne pouvons que nous féliciter de tels chiffres. C’est le résultat d’une culture très exposée à la couleur de ce fameux breuvage et aux bienfaits du vin (anti-oxydants) consommé avec modération selon plusieurs études sérieuses menées dans le monde entier. Les Chinois, comme d’autres populations avant eux, lâchent leurs alcools forts comme le “baijiu” au profit d’alcool plus soft comme le vin. Ils se prennent vraiment au jeu en plantant énormément dans bon nombre de régions. De plus, ils développent leurs connaissances à travers des cours d’œnologie.
Cette évolution dans la culture du vin est très favorable aux grandes régions historiques comme la Bourgogne et le Bordelais puisqu’un amateur chinois goûtera obligatoirement un de ces crus classés dans sa vie. Quand on sait que les richesses augmenteront au point d’atteindre 3 millions de millionnaires en dollars à l’horizon 2015 et que le pouvoir d’achat progresse bien plus vite qu’en Europe, nous ne pouvons que nous réjouir de l’intérêt de la Chine pour le vin rouge. C’est une bonne nouvelle pour les perspectives de progression des prix dans les années à venir.