Selon un sondage, ils sont aussi une majorité à être favorables au prélèvement à la source. En revanche, la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG convainc nettement moins
A l’heure où la grande réforme fiscale voulue par Jean-Marc Ayrault semble avoir du plomb dans l’aile, voici un sondage qui ne devrait pas arranger les affaires du gouvernement... L’enquête menée par BVA pour Aviva et Les Echos montre en effet que les Français semblent assez divisés sur le sujet et même réservés sur certains points.
La progressivité de l’impôt au second plan
S’ils sont bien 48% à attendre de la réforme une plus grande justice sociale et 45% à espérer une simplification de la fiscalité, ils sont en revanche 17% seulement à souhaiter une plus grande progressivité de l’impôt, un élément pourtant central dans le discours du gouvernement depuis un an et demi. Gaël Sliman, le directeur général adjoint de BVA note par ailleurs que les attentes principales (justice sociale et simplification) sont des « éléments très subjectifs ». Autrement dit, « il n’est pas évident que les uns et les autres les reconnaissent de manière comparable à travers les mesures qui seront prises ».
Il est aussi à noter que 41% des sondés souhaiteraient que cette remise à plat aboutisse à une baisse des impôts. Ce qui n’est a priori pas dans les plans du gouvernement.
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Des avis opposés à droite et à gauche
Côtés mesures, l’institut détecte surtout de très fortes disparités selon la sensibilité politique. Certes, l’idée d’un prélèvement à la source convainc une majorité de français (63%) et séduit à droite comme à gauche. Pour le reste, le bilan est en revanche moins homogène.
Les électeurs de droite souhaiteraient à 89% une baisse des impôts pesant sur les entreprises mais à gauche ils ne sont que 35% dans ce cas. La CSG progressive ravit quant à elle les suffrages à gauche (78%) mais pas à droite (39%). Quant à la fusion IR-CSG, elle divise (45% pour et 51% contre), avec des avis plus favorables à gauche (57%) qu’à droite (39%).
Un consensus difficile à trouver... sauf sur l’imposition à l’IR
La tâche du gouvernement devrait donc s’avérer compliquée car comme le résume Gaël Sliman, « il n’existe guère de consensus dans la population s’agissant des mesures fiscales à privilégier ».
Le sondage montre cependant qu’à droite et à gauche, les Français parviennent peu ou prou à s’accorder sur deux idées... Dans les deux camps, seule une minorité est favorable à une baisse ou à une suppression de certaines réductions d’impôts (garde d’enfants, rénovation...). Enfin, ils sont surtout une majorité (59% à gauche et 71% à droite) à souhaiter qu’à l’avenir plus de ménages paient l’impôt sur le revenu.
