Plusieurs dispositifs d’investissement permettent d’alléger ses impôts. Ce qui revient à offrir un rendement indépendamment de la performance du support choisi. Explications...
Sofica, IR-PME, exonération des œuvres d’arts à l’ISF... De nombreux dispositifs permettent aujourd’hui de réduire ses impôts. Certains investisseurs restent néanmoins réticents craignant que ces divers supports se révèlent peu performants, en marge de leurs avantages fiscaux. Si le rendement peut effectivement être aléatoire, il faut toutefois garder à l’esprit que l’avantage fiscal suffit à lui seul à produire du rendement.
Exemple des PME
En s’engageant dans une PME pour 5 ans, un particulier peut bénéficier de 18% de réduction d’impôt sur son investissement (avec plafonds) si les titres sont conservés 5 ans. Ainsi, un investissement de 10.000 euros donnera droit à 1.800 euros de réduction d’impôt. Si les titres sont revendus à leur valeur initiale après 5 ans, le souscripteur n’aura rien gagné mais aura économisé 360 euros par an pendant 5 ans, soit chaque année 3,6% de son investissement.
En d’autres termes, si cet épargnant place son argent ailleurs, il lui faudra trouver un support lui laissant 3,6% nets par an pour aboutir au même résultat final.
Exemple des Sofica
Dédiée à l’investissement dans le cinéma, les Sofica permettent de déduire 30% (voire 36%) de son investissement avec une déduction maximale de 5.400 euros. L’engagement de conservation étant ici de 5 ans également, les Sofica offrent donc une économie annuelle d’impôt correspondant à 6% de l’investissement.
Le résultat final est donc le même que pour un investissement sans défiscalisation et offrant 6% nets par an (sans capitalisation des intérêts).
Certes, le souscripteur n’est pas certain de récupérer in fine sa mise initiale. Toutefois tant que la moins-value ne dépasse pas l’avantage fiscal, il ne perd pas d’argent.
Exemple des œuvres d’art et de l’ISF
Parmi les diverses autres solutions de défiscalisation, les experts évoquent souvent les œuvres d’art. Pour les personnes soumises à l’ISF, les œuvres d’art ont en effet l’avantage de ne pas entrer dans l’assiette de calcul de l’impôt. En mobilisant des liquidités pour acheter une oeuvre d’art, il est donc possible de réduire d’autant sa base imposable.
Si le contribuable est dans la tranche d’ISF à 1% (2,57 à 5 millions d’euros de patrimoine), son investissement dans l’œuvre d’art équivaudra par exemple à un placement offrant 1% net de rendement.
L’effet peut même être amplifié. Imaginons une personne ayant 1,35 million d’euros de patrimoine net et devant régler 2.225 euros d’ISF. En achetant avec ses liquidités une œuvre à 60.000 euros, elle pourra sortir l’ensemble de son patrimoine de l’ISF. Dans ce cas, son achat équivaudra à un placement avec un rendement net de 3,7%.