Elle a ainsi largement dépassé l’inflation ou la progression des loyers. L’UNPI note toutefois une tendance à la modération pour l’année 2014
Voici une étude qui risque de faire grogner les propriétaires. Selon l’UNPI (fédération de propriétaires immobiliers), la taxe foncière a en moyenne augmenté de 21,26% entre 2008 et 2013.
Dans son communiqué, l’UNPI dénonce ainsi un « dérapage insupportable » établissant au passage une comparaison avec d’autres indicateurs comme l’inflation (+5,9% sur la période), la hausse des loyers (+7,05%) ou encore la progression des salaires (+11,7% pour le Smic).
L’effet croisé de deux facteurs
Cette envolée est la conséquence de deux facteurs. D’une part, les bases taxables ont été revues à la hausse (+9,65%). D’autre part, les taux appliqués à cette base ont été augmentés de 10,6% en moyenne sur le territoire.
L’UNPI prend l’exemple d’un propriétaire qui payait 1.000 euros en 2008 avec un taux de 10% et une base taxable de 10.000. En cinq ans, son assiette taxable est passée à 10.965 et son taux à 11,06%. D’où un effet démultiplicateur aboutissant à un impôt de 1.213 euros en 2013.
Les départements plus gourmands que les communes
L’étude entre encore plus dans le détail en indiquant que cette pression fiscale accrue tient surtout à la part départementale. En cumulant hausse des taux et hausse de la base taxable, la contribution versée aux départements s’est envolée de 24,5% alors que la part revenant aux communes a enregistré une progression moyenne de 18,42%.
L’UNPI constate toutefois un effort des collectivités en 2014, beaucoup ayant joué la carte de la modération. Par exemple, seuls 13 départements ont augmenté leurs taux en 2014 (48, 79, 57, 85, 23, 01, 37, 43, 72, 33, 88, 03 et 87), contre 36 en 2013. Ainsi, la hausse moyenne des taux départementaux est de 0,16% en 2014 après 1,24% l’an dernier.
