Taxation des revenus du travail : la France toujours dans le haut du tableau de l'OCDE

Les pays de l’OCDE taxent de plus en plus les revenus du travail. En 2013, le taux moyen appliqué à un célibataire au revenu moyen a enflé de 0,2 point selon l’organisation pour atteindre 35,9%. Ce taux comprend l’impôt sur le revenu ainsi que les cotisations salariales et patronales.

L’OCDE précise qu’en un an, la charge fiscale a augmenté dans 21 des 34 pays sous revue, s’est stabilisée dans 1 pays et a baissé dans 12 pays. Alors que le sentiment de « ras-le-bol » fiscal envahit l’Hexagone, l’étude avance d’ailleurs de manière assez paradoxale que la France fait partie des zones où la pression fiscale s’est relâchée : de -1,2 point.

Ceci étant, elle attribue cette baisse au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice) qui a réduit les cotisations patronales de 1,9 point. Autrement dit, cet allègement est resté imperceptible pour les ménages.

La France au deuxième rang pour la taxation des familles

En termes de niveau de taxation, la France reste en tout cas dans le haut du panier. Les revenus du travail d’un célibataire sans enfant y sont taxés à hauteur de 48,9%, contre une moyenne de 35,9% au sein de l’OCDE. La France se classe ainsi 5ème, derrière la Belgique (55,9%), l’Allemagne (49,1%), l’Autriche (49,1%) et la Hongrie (49%).

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A première vue, les familles sont un peu plus favorisées. Sur la base d’un foyer avec un revenu moyen et deux enfants, l’OCDE estime à 41,6% le taux de taxation d’un ménage français. Cependant le chiffre mérite d’être nuancé. D’abord parce qu’il est là aussi bien supérieur à la moyenne de la zone (26,4%). Ensuite parce que la France se classe au deuxième rang des pays qui taxent le plus les familles. Seule la Grèce fait pire avec 44,5%. En revanche, si la Belgique a la main lourde avec les célibataires, elle est plus modérée que la France avec les familles, qu’elle taxe à 41%.