Avec des prélèvements à hauteur de 45% du PIB, la France n’est devancée que par la Belgique (45,4%) et le Danemark (48,1%)
L'étude devrait donner des arguments à ceux qui dénoncent une pression fiscale excessive en France. Dans une étude, Eurostat vient de rappeler que les recettes fiscales (impôts et cotisations) ont représenté 45% du PIB en France en 2012. Le chiffre n’est guère une surprise dans la mesure où il correspond à des données déjà dévoilées lors des discussions budgétaires passées.
En revanche, l’intérêt de l’étude réside dans les comparaisons qu’elle établit. La France apparaît en effet bien au-dessus de la moyenne de l’Union européenne puisqu’au sein des 28 pays la pression fiscale n’est que de 39,4%.
Les revenus du travail taxés à 39,5% en France
En fait, seuls deux pays taxent plus lourdement leur population : la Belgique (45,4%) et le Danemark (48,1%). La Belgique a par exemple la main particulièrement lourde sur les revenus du travail (42,8% contre une moyenne de 36,1%). Au Danemark en revanche, c’est la consommation qui subit une forte pression (30,9% contre 19,9% de moyenne). Quant à France, elle paie quant à elle dans ce classement le prix d’une taxation assez marquée des revenus du travail (39,5%) alors que la consommation est soumise à un taux de 19,8%, dans la moyenne.
+1,7 point en 10 ans
Mais au-delà des comparaisons sur 2012, c’est aussi et surtout la trajectoire empruntée dans l’hexagone qui interpelle. Alors qu’en dix ans les prélèvements sont restés quasiment stable en Belgique et au Danemark (+0,2 point), ils ont enflé beaucoup plus vite dans l’Hexagone (+1,7 point). Au point que dans l’intervalle, la France a doublé des pays comme la Suède, l’Autriche ou la Finlande.
Le classement pourrait d’ailleurs encore évoluer à l’avenir puisque les dernières projections budgétaires laissent entrevoir un taux de 45,9% en France en 2014 (comme en 2013). La deuxième place est donc à portée de main...