- 1
Le prélèvement à la source a du plomb dans l’aile. Aucun des trois favoris à l’élection présidentielle n’est favorable à son application l’an prochain.
A l’occasion de la campagne de déclaration de revenus (qui ouvrira le 12 avril), le gouvernement a prévu un vaste plan de communication sur la prochaine mise en place du prélèvement à la source.
Mais la réforme entrera-t-elle vraiment en vigueur en janvier 2018 comme prévu par l’exécutif actuel ? A l’approche de l’élection présidentielle, il est permis d’en douter. De fait, aucun des trois favoris n’y est favorable.
Remettre en question ou temporiser
François Fillon et Marine Le Pen sont clairement opposés au prélèvement à la source tel qu’il a été construit dans la dernière loi de finances. Ils ont donc assuré qu’ils reviendraient sur ce projet en cas de victoire.
Du côté d’Emmanuel Macron, l’opposition est moins catégorique. Le candidat d’En Marche est même favorable au principe d’un prélèvement à la source. Mais il souhaite prendre son temps pour éviter des « loupés techniques ». La semaine dernière, Emmanuel Macron a donc indiqué sur Europe 1 qu’il préfèrerait décaler l’entrée en vigueur du prélèvement à la source (probablement d’un an), afin de permettre au préalable une expérimentation.
Un vote obligatoire
Se dirige-t-on alors vers un statu quo fiscal en 2018 ? Pour le savoir, il faudra encore attendre quelques mois car toute remise en cause du calendrier initial nécessitera de passer par le Parlement, via un collectif budgétaire cet été ou le projet de loi de finances à l’automne.
En attendant, entre les promesses des candidats et le discours actuel de Bercy, les contribuables sont dans le flou…