Le ministre des Finances a indiqué que les dispositifs annoncés par Manuel Valls la semaine dernière n’auront rien de ponctuels.
Le gouvernement compte pérenniser les baisses d’impôt dévoilées par Manuel Valls. C’est que qu’a précisé hier Michel Sapin. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le ministre des Finances a assuré de leur maintien jusqu’en 2017 en précisant que le financement sera couvert par les produits de la lutte contre la fraude fiscale.
La précision a son importance car le Premier ministre était de son côté resté plus vague sur la période d’application des allègements. Il s’était contenté d’annoncer une entrée en vigueur dès l’automne (sur les revenus 2013) évoquant une discussion ultérieure à l’Assemblée sur leur maintien ou leur aménagement.
Rappelons que Matignon a dévoilé la semaine passée des mesures qui offriront des allègements allant jusqu’à 350 euros pour un célibataire et 700 euros pour les couples. Seront par exemple concernés les célibataires gagnant moins de 14.000 euros et les familles avec 3 enfants ayant jusqu’à 38.000 euros de revenus.
Ainsi, 1,8 million de ménages devraient sortir de l’impôt cette année. Un chiffre qui correspond exactement au nombre de foyers nouvellement imposés en 2013. Le coût total de ce geste est estimé à 1 milliard d’euros.
Impôt universel
En réaction à ces annonces, le président du Modem s'est pour sa part déclaré en faveur d'un impôt universel. Interrogé par Europe 1, François Bayrou a estimé que tout le monde devrait payer l'impôt, même symboliquement. Il a de surcroît jugé qu'en annulant l'impôt de 1,8 million de foyers, le gouvernement allait concentrer la charge sur les classes moyennes.
