La Fédération Nationale de l’immobilier (FNAIM) dresse l’état des lieux de la région Auvergne, une zone où comme souvent les vendeurs n’ont pas intérêt à surestimer leurs prétentions de prix.
Le marché immobilier en Auvergne semble avoir mis un peu plus temps qu’ailleurs à repartir. Mais depuis un peu plus de trois mois, «il est plus vigoureux, notamment dans l’immobilier existant au détriment du neuf», selon Lionel Peynet, Président de la Région FNAIM Auvergne, qui constate un retour des acquéreurs dans les agences et des visites plus nombreuses.
Négociations systématiques
Sur le premier semestre 2015, «Les acquéreurs restent néanmoins exigeants sur le rapport qualité/prix des biens et ils négocient systématiquement», souligne Lionel Peynet. Avis donc aux vendeurs qui ne doivent pas surévaluer leur biens s’ils espèrent conclure une transaction dans un délai raisonnable. Les biens les plus recherchés restent les maisons de 5 à 6 pièces avec jardin. Si elles sont au prix du marché et correspondent aux standards de qualité recherchés, elles sont alors vendues, en moyenne, sous trois mois, alors qu’il fallait près de six mois en 2014.
Ce prix du marché se situe d’après la FNAIM à 1 383 euros le mètre carré pour l’ensemble des maisons de la région, ce qui en fait une des zones les plus abordables de France. Pour les appartements, Clermont-Ferrand se maintient un peu en-dessous des 2 000 € alors qu’Aurillac fléchit encore sous les 1 500 €.
Les seniors reviennent en centre-ville
Sur des villes comme Clermont-Ferrand ou Riom, la FNAIM Auvergne note une augmentation de la demande sur les appartements de type 4 et 5 pièces, de la part des seniors qui cherchent à se rapprocher de l’hyper centre pour bénéficier des services et commodités du centre-ville. Côté prix, après un cycle baissier, le marché est en phase de stabilisation, et ce sur tous les types de biens.
Loyers en baisse
Sur le marché locatif, les professionnels de la région Auvergne ne constatent pas d’évolution notable en termes d’activité entre 2014 et 2015. Après une forte baisse de l’ordre -10% à -15% en 2014, les prix tendent vers la stabilisation au premier semestre 2015. Les prix constatés actuellement correspondent aux valeurs de 2008.
Interrogations
Attention toutefois, à la relocation, les biens qui ne sont pas au prix du marché ou qui présentent des défauts, même mineurs, subissent une décote pour pouvoir être loués. Il existe aussi de fortes disparités selon les types de biens : si les maisons trustent la demande, les appartements de type studio peinent à trouver preneur. Dans ces conditions, les propriétaires bailleurs seraient de plus en plus nombreux à s’interroger sur la possibilité de retirer leur bien de la location pour le mettre en vente…
