Une situation plus tendue qu'il n'y paraît dans l'immobilier parisien

Une situation plus tendue qu'il n'y paraît dans l'immobilier parisien

Rejoignant les perspectives de ses concurrents Century 21 ou Guy Hoquet, le réseau d'agences immobilières Laforêt pense que les prix de l'immobilier ancien devraient continuer à reculer légèrement cette année, sans excéder -2% en moyenne.

Une situation plus tendue qu'il n'y paraît dans l'immobilier parisien
Crédit photo © silic

En 2013, le réseau Laforêt a déjà mesuré une baisse des prix moyenne de 2% en France, cette faible correction étant analysée comme la combinaison de ventes de qualité et de petites surfaces, qui restent majoritaires. Dans les secteurs les plus reculés ou dans certains quartiers, les prix ont cependant reculé jusqu'à 15% l'an dernier mais Laforêt observe que la non reconstitution des stocks de biens participe à la résistance des prix.

Effet qualité

Comme ses concurrents, Laforêt note que les délais de ventes se sont accrus (107 jours pour Laforêt, 92 jours chez Century 21). Toutes les étapes habituelles de la vente se trouvent ralenties, par l'augmentation du nombre de visites, par les contre-expertises ou encore les évaluations de travaux, explique Laforêt.

Le réseau Laforêt note cependant que les biens accessibles ou de qualité, plébiscités par les acquéreurs, vont continuer à se vendre dans de bonnes conditions. A l'inverse, les biens de moindre qualité ou avec défaut, en stock depuis un certain temps, ne se vendront qu'avec de fortes baisses. Cette situation s'observe particulièrement à Paris où Laforêt estime que l’évolution des prix (-2% en 2013 à 8.158 euros le mètre carré) ne reflète pas fidèlement la réalité du marché.

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-10% à Paris ?

A Paris, en dehors de l'immobilier de luxe, seuls les biens sans défaut se vendent aujourd'hui sans négociation ou baisse de prix, alors que les biens avec défauts sont plus que jamais soumis à des délais de vente à rallonge et à de fortes négociations. Les acquéreurs ayant conscience d’avoir la main, Laforêt constate même que certains n'hésitent plus à formuler des offres inférieures de 10%, 15%, voire 20% au prix de présentation.  De plus, le stock de grandes surfaces en ventes est de plus en plus grand alors que bon nombre de vendeurs ne veulent pas se résoudre à une baisse de prix.

En tenant compte de l'évolution du "mix produit" à Paris, le réseau Laforêt estime ainsi que les prix parisiens auraient en réalité perdu 10% environ l'an dernier. Le réseau d'agences MeilleursAgents.com faisait déjà un constat similaire le mois dernier en estimant que la véritable baisse des prix à Paris est plus proche de -10% par rapport aux plus hauts car, dans un marché toujours peu actif, les ventes de biens de meilleure qualité restent sur-représentées, maintenant artificiellement les prix des transactions aux niveaux élevés que l'on connaît.

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