Une baisse des prix toujours modérée en France, appelée à se poursuivre

Une baisse des prix toujours modérée en France, appelée à se poursuivre

Le Crédit Agricole confirme sa prévision de baisse moyenne de -2,5% des prix de l’immobilier français ancien en 2014 et de -2% en 2015...

Une baisse des prix toujours modérée en France, appelée à se poursuivre
Crédit photo © Boursier.com

Dans sa  dernière étude trimestrielle, le Crédit Agricole confirme sa prévision de baisse moyenne de 2,5% des prix de l’immobilier français ancien en 2014. Après -1,9% en 2013, le repli cumulé des prix se limiterait à 7% entre la fin 2011 et la fin 2014, à comparer avec une hausse cumulée de 150% entre 1998 et 2011.

Pour revenir à l'année 2014, si la tendance à la baisse des prix se confirme quasiment partout en France, le marché résiste quand même dans les principales villes de province (Marseille, Lyon, Toulouse, Nice et Nantes) où les prix médians sont stables ou en légère hausse sur un an d'après les derniers chiffres des notaires.

Le cas particulier de la France

Le marché résidentiel français, après un cycle haussier marqué, reste donc en phase de correction depuis 2008 mais très graduelle depuis 2012. Comme le souligne l'économiste du Crédit Agricole auteur de cette étude, Olivier Eluère, la France reste d’ailleurs un cas particulier en Europe, où dans la plupart des pays (Espagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Danemark, Grèce), la correction est significative en termes de ventes et de prix depuis 2007 (-20% aux Pays-Bas, -35% en Espagne). Une distribution du crédit plus accommodante et des prises de risque plus élevées qu’en France expliquent largement ces différences dans les profils cycliques, note Olivier Eluère.

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Des prix de vente toujours surévalués ?

L'économiste du Crédit Agricole parle donc toujours de prix de vente surévalués mais maintenus par des facteurs structurels propres à la France comme le déficit de logements. Pour 2015, il n’anticipe pas de rupture dans cette tendance en retenant une nouvelle baisse des prix de 2% en moyenne avec des volumes de transaction stables. Ces prévisions sont guidées par un scénario de stabilisation, voire de lente remontée des taux de crédit habitat, tout dérapage plus violent sur les taux étant susceptible d’entraîner une correction plus forte sur les prix… De la même manière, les notaires pensent que la lente érosion des prix ne devrait pas connaître de répit en se concentrant sur les biens présentant des défauts.

Logements neufs

S’agissant des logements neufs, les prix réagissent peu à la baisse des volumes de ventes, ce qui reste associé à la hausse des coûts de production, avec en particulier le prix du foncier et le poids des normes de consommation d’énergie (bâtiment basse consommation »), parkings, normes handicapés…

Un phénomène auquel le gouvernement est cependant en train d’apporter des solutions en simplifiant justement ces normes de construction. Au niveau des logements collectifs (promoteurs), le Crédit Agricole table sur des volumes en léger repli cette année avant un rebond de 5% en 2015, facilité par un premier effet des mesures du plan de relance du logement neuf.

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