Une étude présentée lors d’un débat organisé par l’association Equilibre des énergies conclut qu’à l’inverse une bonne étiquette énergétique est en mesure de produire une plus-value
DPE. Depuis quelques années, les Français ont appris à intégrer ces trois lettres lors de transactions immobilières. Etabli selon 7 classes (de A à G) et servant à déterminer l’empreinte environnementale d’un bien immobilier, le Diagnostic de performance énergétique est même devenu un critère de choix pour de nombreux acquéreurs.
L’étude menée par Dinamic et présentée la semaine passée lors d’un débat organisé par l’association Equilibre des énergies (Eden) devrait en tout cas rassurer ceux pour qui le DPE est essentiel. Ce travail conclut en effet que l’étiquette énergétique a désormais une véritable influence sur la valeur des biens immobiliers.
De -28% à +27%
L’enquête s’est plus particulièrement intéressée aux maisons en mesurant à partir de statistiques de transactions l’effet du DPE sur le prix « toutes choses égales par ailleurs ». Or, les résultats sont pour le moins spectaculaires.
En considérant qu’un bien neutre a une étiquette D, il apparaît notamment qu’une maison classée en catégorie G subit une moins-value qui peut atteindre 28% dans certaines régions, la plus forte valeur étant atteinte en Aquitaine. A l’inverse des biens classés A ou B bénéficient d’une plus-value évaluée à 14% sur le pourtour méditerranéen et de 26% à 27% sur la façade atlantique.
Source : Dinamic, Eden | |
---|---|
Plus-value ou moins-value | |
A | jusqu'à +27% |
B | jusqu'à +27% |
C | jusqu'à +15% |
D | neutre |
E | jusqu'à -16% |
F | jusqu'à -22% |
G | jusqu'à -28% |
Les zones les plus sensibles à l’étiquette énergétique sont l’ouest du pays et le nord. L’effet apparaît en revanche moins important dans le quart nord-est de la France, avec des écarts presque nuls selon le DPE.
Le mode de calcul du DPE pointé du doigt
Bien entendu ces premiers résultats sont à prendre avec précaution. L’association Eden reconnaît que la base est d’autant plus restreinte qu’elle n’intègre pas encore l’Ile-de-France. Mais elle promet une nouvelle étude pour l’été prochain avec un échantillon plus vaste puisque les notaires sont depuis 2014 obligés de renseigner la variable verte dans les bases de données.
En tout cas, cela permet déjà à l’association de pointer l’importance de la valeur verte et d’égratigner au passage la méthode de calcul du DPE. Elle regrette en effet que le raisonnement en énergie primaire pénalise les logements chauffés à l’électricité et demande une révision du DPE pour qu’il prenne en compte le prix de l’énergie finale réglé par l’occupant.