Un marché immobilier sous perfusion de taux bas ?

Un marché immobilier sous perfusion de taux bas ?

Le débat sur la conséquence des taux bas sur les prix de l’immobilier fait rage. Pour MeilleursAgents.com, le marché immobilier vit actuellement sous perfusion...

Un marché immobilier sous perfusion de taux bas ?
Crédit photo © Sotheby's International Realty

L’arrêt de la baisse des prix de l’immobilier ancien constaté depuis plusieurs mois, voire la remontée des valorisations, sont régulièrement associés à la baisse ininterrompue des taux d’emprunt qui ne cessent de battre des records. Sur 20 ans, les taux moyens proposés par les banques sont désormais inférieurs à 2%, ce qui est bien sûr inédit et bénéficie en premier lieu aux primo-accédants qui ont généralement besoin de se financer sur du long terme. MeilleursAgents.com, spécialiste de la mise en relation entre particuliers et agences immobilières, estime carrément que le marché immobilier vit actuellement sous perfusion et que sans baisse des taux (-0,5% depuis janvier en moyenne), les prix auraient mécaniquement baissé de -2% à -5% depuis le début de l’année.

Hausse artificielle

«Alors que la demande reste faible, les taux d’intérêt soutiennent une hausse artificielle des prix limitée aux zones les plus dynamiques», analyse MeilleursAgents.com. Sur la base des promesses de vente signées par les agences immobilières partenaires de MeilleursAgents.com, les prix auraient ainsi légèrement progressé en avril à Paris (7 790 € le m² en moyenne), Marseille, Toulouse, Bordeaux ou Lille.

Tensions dans les villes dynamiques

Depuis le début de l’année, MeilleursAgents estime que les prix à Paris ont repris environ 1% à Paris, Lyon et Nantes et même 1,5% à Montpellier ou Bordeaux. A Marseille, les prix se stabiliseraient depuis le début de l’année alors qu’il faut aller à Toulouse, Nice, Strasbourg et Lille pour observer des baisses. Bien sûr, les petites villes, les zones rurales ou les zones économiquement déprimées connaissent toujours un marché immobilier totalement à l’arrêt, sans transaction et sans demande.

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Pas assez de demande

MeilleursAgents rappelle que le gain de pouvoir d’achat généré par la baisse des taux ne profite qu’aux ménages solvables et dont l’emploi est stable. La demande resterait donc trop faible (seulement 1,3 acheteur pour 1 vendeur à Paris alors que ce rapport était de 1 à 5 en 2010) pour stimuler les prix durablement à la hausse. Pour MeilleursAgents, la reprise saine et durable du marché reste donc conditionnée par l’amélioration de la situation économique générale et la baisse du chômage en particulier. On en est donc encore loin aujourd’hui…

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