Rachats de prêts immo : faut-il craindre un nouvel engorgement des banques ?

Rachats de prêts immo : faut-il craindre un nouvel engorgement des banques ?
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Si les volumes de renégociations sont encore loin de ceux de l’été dernier, les professionnels notent toutefois que les demandes de ce type sont bien plus nombreuses qu’en début d’année

Rachats de prêts immo : faut-il craindre un nouvel engorgement des banques ?
Crédit photo © Boursier.com

Avec des taux immobiliers qui viennent de battre de nouveaux records, les banques vont-elles devoir faire face à un nouvel afflux de demandes de renégociations ? La question peut légitimement être posée, notamment au regard de la situation rencontrée il y a un an.

Rien de comparable avec l’été 2015

Durant l’été 2015, les banques avaient été véritablement prises d’assaut par les particuliers voulant revoir leurs conditions d’emprunt. Face à la hausse spectaculaire des volumes et avec des renégociations représentant jusqu’à 58% de la production de crédit en août, nombre de banques avaient d’ailleurs été contraintes d’allonger leurs délais de réponse (jusqu’à 70 jours au lieu de 30), voire de fermer leurs guichets aux renégociations.

« On est encore loin de l’engorgement de l’an dernier, constate Sandrine Allonier, directrice des relations banques de Vousfinancer.com. L’an passé, c’est l’annonce d’une possible remontée des taux qui avait provoqué la course aux renégociations ». D’ailleurs, le rythme de production de crédits est moins soutenu que l’an passé.

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Il y a malgré tout une reprise

Cette année, les perspectives de taux semblent effectivement donner plus de temps aux emprunteurs. Ceci étant, il y a bel et bien une reprise sur le front des renégociations. Tombée à moins de 30% en début d’année, leur part dans les crédits nouveaux est remontée à 35% en mai selon les derniers chiffres de la Banque de France. Une tendance que confirme Sandrine Allonier. De 20% en début d’année, la part des renégociations chez le courtier est passée récemment à 35% et devrait grimper rapidement à 40%.

Il faut dire que depuis le début de l’année, les taux ont reculé en moyenne de 0,7 point. Conséquence, même si le stock de crédits souscrits entre 2008 et 2012 a été largement épuisé par les renégociations passées, il reste de quoi faire du côté des crédits plus récents.

Les délais commencent à s’allonger

Bien qu’elles fonctionnent traditionnellement en équipes plus réduites durant l’été, les banques n’ont pas encore fermé la porte aux clients souhaitant améliorer leurs conditions d’emprunt. Il faut dire que la plupart d’entre elles ont tout juste atteint leurs objectifs de production à l’issue du premier semestre.

Il n’empêche que face à l’accroissement des demandes, les délais de réponse commencent à s’allonger. Sandrine Allonier note que dans certains établissements ils sont déjà de 40 à 50 jours. Autrement dit, mieux vaut vous montrer patient et prévoyant si vous comptez aller frapper à la porte d’une banque ou d’un courtier…

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