En juillet la production a atteint un record depuis janvier 2013, avec 21,2 milliards d’euros distribués. Il faut dire que cet été, les taux ont commencé à augmenter...
Du jamais vu depuis 30 mois. En juillet, la production de prêts immobiliers a été de 21,2 milliards d’euros, d’après la Banque de France. En un mois seulement, les volumes ont grossi de 14% et par rapport au début de l’année, ils ont même enflé de 57%.
46% de rachats de crédits
Le marché a bien entendu été soutenu par les signatures de prêts d’acquisition (11,5 milliards d’euros, soit +50% par rapport au début d’année). Ceci étant, il est difficile de ne pas rapprocher les chiffres de l’engouement actuel pour le rachat de crédit.
De fait, la Banque de France estime que les volumes liés à un rachat de crédit se sont élevés à 9,7 milliards d’euros sur le seul mois de juillet (soit 46% de la production totale). A titre de comparaison, le chiffre n’était « que » de 4,5 milliards d’euros en janvier. Comme le montrent ces statistiques, les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir profiter des taux bas pour alléger le coût de leurs crédits. La Banque de France ne donne d’ailleurs qu’une vision partielle du phénomène : ses données ne concernent que les opérations de rachat (avec signature d'un nouveau prêt) et laissent de côté les renégociations sans changement de banque.
Une remontée des taux pas de nature à casser la dynamique
Les particuliers ayant signé en juillet semblent en tout cas avoir eu du flair. Car au cours de l’été, les taux ont commencé à remonter. Le dernier Observatoire Crédit Logement/CSA fait état d’un taux moyen de 2,17% en août après 2,06% en juillet.
Faut-il alors s’attendre à un coup de frein sur la production de crédit ? Cela semble peu probable. Le mouvement de remontée des taux devrait en effet rester limité. Dans ses scénarios présentés en juillet, l’Observatoire Crédit Logement/CSA prévoyait au mieux des taux au mieux à 2,12% en fin d’année et au pire à 2,36%. Pas de quoi a priori casser la dynamique des emprunteurs, sachant que le scénario le moins favorable ramènerait simplement les taux à leur niveau de début 2015.
Par ailleurs, les banques disposaient en août (et disposent encore) de nombreux dossiers en attente. La ruée des particuliers vers les prêts immobiliers a provoqué un engorgement des agences et un doublement du délai de traitement moyen des dossiers. Il faudra donc du temps pour écouler le stock de dossiers, ce qui devrait soutenir les statistiques de production à court terme.
