L’immobilier se vend difficilement dès qu’on sort des agglomérations

L’immobilier se vend difficilement dès qu’on sort des agglomérations

Le marché des résidences secondaires et l'immobilier en zones rurales continuent à subir de fortes baisses des prix et une désaffection des acheteurs...

L’immobilier se vend difficilement dès qu’on sort des agglomérations
Crédit photo © Hexaôm

Dans leur dernière note de conjoncture, les notaires constatent une poursuite de l’érosion des prix de l’immobilier ancien en France avec toujours de fortes disparités régionales. Comme en 2014, les prix baissent légèrement dans les agglomérations mais de manière plus significative dès lors que l’on s’en éloigne. Dans les zones rurales, la situation semble souvent critique avec un marché totalement à l’arrêt dans certaines régions reculées où aucune transaction ne se réalise malgré de nombreux biens à la vente.

A l’inverse, les notaires observent un frémissement en région parisienne où le rythme des promesses de vente repart, ce qui est associé à un phénomène de saisonnalité mais pourrait quand même avoir une influence à la hausse sur les prix même si la tendance baissière reste d’actualité aujourd’hui.

Résidences secondaires

Sur les résidences secondaires, les notaires décrivent un marché sinistré qui a subi de fortes baisses de prix en 2014, quels que soient les secteurs. Même les côtes touristiques, les notaires ne voient pas les volumes de ventes et les prix repartir. Dans les zones intérieures, le prix des maisons de campagne s’effondre  avec par exemple des valeurs divisées par deux depuis 2008 dans la Creuse, le Morvan, le Périgord ou le Gers. La Normandie et le Perche enregistrent des baisses de prix de 20 à 25% tandis que le Luberon limite son déclin autour de 10%.

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Ce marché des résidences secondaires devrait rester en berne en raison d’une offre pléthorique de biens à la vente. Comme le soulignent les notaires, posséder une résidence secondaire est plus que jamais un luxe dans le contexte économique actuel, d’autant que les propriétaires n’en profitent en moyenne que peu de journées dans l’année.  La mise en place cette année d’une majoration de 20% de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires situées en zones tendues risque d’ailleurs d’accentuer ce phénomène.

Même constat pour Guy Hoquet

Le réseau d’agences Guy Hoquet estimait déjà dernièrement que tous les secteurs et les marchés de la résidence secondaire sont concernés par la baisse de prix avec des exemples marquants comme à Amboise (Indre et Loire) où une villa estimée 180 000 euros a été bradée 135 000 euros au bout de 4 mois. Toujours selon les observations de Guy Hoquet, sur la côte Atlantique, à La Baule, même les maisons de charme en bord de mer perdent jusqu’à 20% de leur prix de départ. A Saint-Genis-Laval, au Sud de Lyon, le propriétaire d’un appartement acheté 192 000 euros en 2008 a carrément dû se résoudre à vendre aujourd’hui à un prix inférieur (171 000 euros).

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