Les taux freinent toujours la baisse des prix à Paris

Les taux freinent toujours la baisse des prix à Paris

MeilleursAgents.com n’observe qu’une baisse des prix limitée à -0,5% dans la capitale de janvier à juin et ne prévoit plus qu’environ -3% sur l’ensemble de l’année alors qu’une correction pouvant aller jusqu’à -5% était initialement redoutée…

Les taux freinent toujours la baisse des prix à Paris
Crédit photo © silic

MeilleursAgents.com, spécialiste de la mise en relation entre les particuliers et les agences immobilières, était un des premiers à prévoir une correction des prix à Paris cette année. Après un premier semestre où ils n’ont finalement fléchi que de 0,5% en moyenne grâce aux incessants records de baisse des taux d’emprunts, MeilleursAgents.com modère sa prévision annuelle. Par rapport à une fourchette initiale de -3% à -5%, le courtier pense que la baisse des prix devrait se situer plus probablement à -3%.

Les taux d’emprunt restent la variable-clé

En ce début juillet et après un mois de juin stable, MeilleursAgents.com ne mesure donc qu’une baisse des prix de 0,5% à Paris depuis le début de l’année, soit un mètre carré se négociant en moyenne à 8 052 euros avec des extrêmes allant de 5 517 euros pour les quartiers les plus abordables jusqu’à plus de 13 000 euros pour les zones les plus cotées. Si la saisonnalité récente a encouragé les ventes de grandes surfaces pour des familles souhaitant s’installer pour la rentrée scolaire, MeilleursAgents.com attribue principalement cette résistance des prix à la baisse continue des taux d’intérêt d’emprunt qui bat record sur record (les meilleurs profils accèdent aujourd’hui à du 2,5% dur 20 ans !) et gonfle donc mécaniquement le pouvoir d’achat des ménages solvables. Le courtier pense que sans baisse des taux, les prix auraient probablement baissé de -2 à -4% au premier semestre alors qu’ils n’ont diminué que de -0,5%.

Quelle bulle ?

Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.com, pense d’ailleurs que le risque de bulle immobilière évoqué par la Banque de France est en réalité un appel pour les banquiers à plus de modération afin de préserver leurs marges. Selon lui, un scénario d’effondrement brutal des prix à Paris reste invraisemblable et aucune bulle immobilière ne s’est formée car, à la différence de ce que l’on a connu aux Etats-Unis et en Espagne avant 2008 et la crise des subprimes, les banques ne prêtent qu’à des ménages réellement solvables. Enfin, aucun mouvement d’achat-revente spéculatif n’est observé à court terme et le risque d’arrivée massive sur le marché de biens qui ne trouveraient pas preneur semble exclu.

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Même scénario qu’en 2013

Le deuxième semestre devrait quand même connaître une tendance baissière des prix plus marquée selon le même scénario que celui de 2013. Sébastien de Lafond pense que les banques suivront les conseils de la Banque de France et stabiliseront leurs taux. Dans ce cas, les taux des crédits immobiliers ne baisseront plus au second semestre. Par ailleurs, la demande pour les grandes surfaces va diminuer pour des raisons saisonnières. Ces deux facteurs de résistance des prix disparaîtraient donc dans les prochains mois.

Davantage de contrastes en banlieue

En banlieue, les situations sont qualifiées de très différentes d’un département et d’une ville à l’autre. Les Hauts-de-Seine, département qui reste largement le plus cher de France après Paris, souffrent justement d’une comparaison difficile avec la capitale et des baisses semblent nécessaires pour retrouver une certaine attractivité. À l’inverse, la Seine-Saint-Denis connaît un dynamisme relatif en particulier dans les communes limitrophes de Paris qui offrent des prix compétitifs par rapport à ceux de la capitale. Marché de report par excellence, le 93 attire des ménages solvables pour qui l’achat paraît plus intéressant que la location. La Grande Couronne et les autres départements sont plus à la peine, en particulier pour les biens d’une valeur supérieure à 500 000 euros, difficiles à vendre sauf s’ils présentent des atouts.

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