Les taux des emprunts immobiliers deviennent plus difficiles à négocier !

Les taux des emprunts immobiliers deviennent plus difficiles à négocier !

Les taux d'intérêt des emprunts immobiliers ont continué à remonter légèrement en septembre et leur évolution d'ici la fin de l'année dépendra des OAT et des objectifs commerciaux des banques.

Les taux des emprunts immobiliers deviennent plus difficiles à négocier !
Crédit photo © Barnes

La période bénie où les taux d'intérêt d'emprunts baissaient tous les mois et où les décotes se négociaient aisément en fonction de son profil est bel et bien terminée. Depuis le mois de juin, les banques remontent graduellement leurs barèmes en répercutant partiellement le renchérissement du refinancement obligataire (emprunts d'Etat) et se montrent plus sélectives avant d'accorder des taux préférentiels aux emprunteurs.

Retour à 3,5% sur 20 ans en moyenne

Depuis les plus bas historiques du mois de juin, les taux moyens ont ainsi repris 0,2% en moyenne pour se situer autour de 3,5% sur 20 ans, 3,2% sur 15 ans et un peu moins de 3% sur 10 ans. Mais surtout, les décotes ne sont plus si facilement accordées après un printemps 2013 où les bons dossiers descendaient assez facilement vers les 3% sur 20 ans et largement sous ce niveau sur 15 ans grâce à la concurrence agressive que se livraient les banques pour capter des clients.

Les rachats de crédits faussent la donne

Des banques qui se sont d'ailleurs livrées à une sorte de jeu de chaises musicales en laissant partir leurs clients qui souhaitaient renégocier leur prêt à un taux inférieur, tout en attirant des nouveaux clients en provenance de la concurrence après avoir racheté leur crédit auprès de leur banque. L'activité de rachat de crédit a ainsi pu représenter 40% à 50% de la production globale des crédits immobiliers ces derniers mois !

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Le mot d’ordre est à la prudence

Les dernières observations du courtier Empruntis montrent d'ailleurs que certaines banques ont désormais atteint leurs objectifs 2013 et ont donc moins envie de rogner sur leur marge pour concrétiser des dossiers avant la fin de l’année. Dans les villes moyennes où le marché immobilier a ralenti fortement, le pouvoir de négociation des emprunteurs reste quand même un peu plus fort auprès des banques. En interne, les directions financières des établissements bancaires mettraient même la pression pour augmenter les taux en vue de conserver les mêmes marges tandis que les directions commerciales plaident pour un maintien de taux à des niveaux bas.

Autre observation du courtier : de plus en plus de barèmes présentent des taux préférentiels conditionnés à un apport minimun de 20% (frais de notaire compris), le mot d’ordre étant à la prudence.

La fin d'année dépendra de l'évolution des OAT

Dans ce contexte, Empruntis privilégie une stabilité des barèmes d'ici la fin de l'année si les taux de marché (OAT 10 ans) se stabilisent sur les 2,5% comme c'est le cas depuis la mi-septembre. En cas de nouvelles hausses des OAT au-dessus de 2,7%, il faut par contre s'attendre à ce que les banques suivent le mouvement... Le concurrent Cafpi semble un peu moins optimiste en annonçant que la hausse observée cet été devrait s'accentuer dans les prochaines semaines et prochains mois, sans toutefois dépasser +0,5% d'ici la fin de l'année.

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