Immobilier : un tassement modéré des prix en région parisienne

Immobilier : un tassement modéré des prix en région parisienne
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Les derniers chiffres de la chambre des notaires de Paris-Ile-de-France confirment une légère baisse des prix de l’immobilier ancien en région parisienne…

Immobilier : un tassement modéré des prix en région parisienne
Crédit photo © Reuters

Tendance à la baisse. Dans Paris, l’indicateur avancé des notaires, calculé à partir d’un échantillon représentatif de promesses de ventes, montre que le prix moyen au mètre carré  pourrait passer en dessous de la barre symbolique des 8 000 euros début 2015. Cette observation rejoint celles des agents immobiliers dont certains mesurent déjà des prix inférieurs à cette moyenne de 8 000 euros. S’agissant du prix moyen des maisons en Ile-de-France, les notaires observent que la barre des 300 000 euros sera franchie à la baisse dès cette fin d’année 2014.

5 300 euros en Ile-de-France

Globalement, les notaires estiment que le prix de vente des maisons en Ile-de-France enregistrera une légère baisse de 0,6% en 2014, avec des ajustements plus sensibles en Seine-et-Marne (-2%) et en Grande Couronne (-1,3%). Pour les appartements, les prix cèderaient 1,1% sur un an en Ile-de-France autour de 5 300 euros le mètre carré, 1,2% dans Paris, mais ils seraient stables dans les Hauts-de-Seine (+0,2%).

Quelle tendance en 2015 ?

Face à ces chiffres des notaires, on notera que le réseau MeilleursAgents.com attend toujours une baisse plus prononcée des prix parisiens, comprise entre -3% et -5% en 2014, avec des volumes de transactions stables par rapport à 2013. D’autres comme Pierre-Antoine Menez, Vice-Président de la FNAIM du Grand Paris, ne croient pas à une poursuite de la baisse des prix qui restent entretenus par la pénurie de logements en Ile-de-France. Pierre-Antoine Menez table sur une stabilité des prix en 2015 avec une légère reprise des volumes.

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Des écarts par arrondissements

Toutes ces moyennes cachent bien sûr des évolutions bien plus marquées par arrondissement ou communes. Dans Paris, les notaires notent par exemple que le prix des appartements anciens a reculé en un an de 9,3% dans le 2ème arrondissement et de 7,6% dans le 7ème, l'un des arrondissements les plus chers de la capitale. A l’opposé, deux arrondissements (le 4ème et le 14ème) enregistrent une hausse annuelle des prix (respectivement +3,6% et +2%). Quant au 6ème arrondissement, le plus cher de Paris à 11 800 € le mètre carré, il a connu la plus forte baisse de prix comparé au point le plus haut enregistré au 3e trimestre 2012 : -12,7% en deux ans. Du fait de cette baisse, l'écart se réduit entre l'arrondissement le plus cher et le moins cher : le 19ème à 6 730 € le m².

Facteurs positifs

Au niveau des volumes de transactions, l’activité aura stagné en 2014, avec des volumes de ventes sans grand changement par rapport à 2013. Comme c’est le cas depuis 2013, les notaires parlent d’un équilibre entre les facteurs favorables et défavorables qui réussissent à maintenir à un niveau bas l’activité immobilière de la région parisienne, mais sans autoriser de franche reprise de ventes ni provoquer, à l’inverse, des corrections sévères des prix.

Du côté positif, les taux des crédits à l’habitat à des plus bas historiques redonnent du pouvoir d’achat aux acquéreurs tout comme la légère baisse des prix. L’immobilier apparaît toujours comme une valeur-refuge avec une aspiration profonde pour des Franciliens moins propriétaires en Ile-de-France qu’ailleurs, alors que la pénurie de logements locatifs perdure.

Facteurs négatifs

Du côté négatif, l’environnement économique et la situation des ménages ne s’améliorent pas et les perspectives restent peu encourageantes. Malgré une récente baisse, les prix des logements demeurent historiquement élevés et exigent toujours des taux d’effort importants. Fait nouveau cette année, la complexité nouvelle du processus d’achat de logements en copropriété liée à la loi ALUR a allongé les délais de réalisation des ventes et décourage certains acquéreurs.

Pour 2015, en dehors des premiers effets du plan de relance du gouvernement sur le logement neuf, les notaires n’entrevoient guère de perspectives de changement et de rebond, ce qui laisse à penser que les tendances actuelles pourraient se prolonger...

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