A l’appui de son dernier baromètre mensuel, MeilleursAgents.com continue à prévoir une tendance fondamentalement baissière des prix de l’immobilier ancien en région parisienne.
Au mois de mars, les prix de l’immobilier ancien à Paris ont reculé de 0,4% à 7 795 euros selon les estimations de MeilleursAgents.com, directement dérivées des promesses de vente signées par son réseau d’agences immobilières partenaires.
-0,9% au premier trimestre 2015
Sur l’ensemble du premier trimestre 2015, la baisse des prix n’est mesurée qu’à -0,9% après un petit épisode haussier en janvier. Les petites surfaces (1 et 2 pièces) souffrent toujours de l’absence d’investisseurs et voient leurs prix baisser de -0,5% en mars. Les appartements familiaux bénéficient de leur côté d’une demande saisonnière qui devrait s’estomper d’ici la fin du printemps, les familles préférant changer de logement avant l’été et la rentrée scolaire. Les arrondissements parisiens les plus chers (Rive Gauche, 8ème, 16ème) sont par ailleurs ceux dont les prix baissent le plus.
Petit changement de comportements
Si les volumes de transactions restent limités et inférieurs de 15 à 20% des plus hauts, les prémisses d’un changement de comportement apparaissent. La baisse des taux d’intérêt d’emprunts qui se poursuit de mois en mois et l’érosion des prix continuent de stimuler le pouvoir d’achat des acheteurs. «Si le nombre d’acheteurs en recherche active n’a pas augmenté, ceux qui sont présents semblent un peu moins frileux. Les vendeurs paraissent, quant à eux, plus réalistes sur les prix», observe le dirigeant de MeilleursAgents.com, Sébastien de Lafond.
Facteurs psychologiques
La psychologie des acheteurs, intimement liée à leur confiance dans l’avenir et aux perspectives économiques, est d’ailleurs certainement en train de s’améliorer. Mais d’après Sébastien de Lafond, cela ne suffira pas à fluidifier le marché à court terme car avec seulement 1,1 acheteur pour 1 vendeur à Paris, cet indicateur de tension immobilière confirme que la tendance du marché reste fondamentalement baissière. Les prix moyens parisiens ont d’ailleurs déjà baissé de près de 10% depuis le plus haut du marché atteint en juin 2011.
L’obstacle du chômage
Rappelant que les banques ne prêtent pas aux chômeurs ni à ceux qui risquent de perdre leur emploi, Sébastien de Lafond souligne que la baisse du chômage risque de se faire attendre, pour n’intervenir au mieux qu’à la fin 2015. En élargissant son analyse au marché immobilier français, MeilleursAgents.com pense donc que la tendance restera durablement à une baisse progressive des prix, avant une éventuelle embellie qui n’est pas envisagée avant l’année prochaine, voire en 2017. «D’ici là, le marché aura probablement touché un nouveau plus bas pour amorcer une reprise en pente douce», estime Sébastien de Lafond.
