Les acquéreurs commencent à revenir dans l’immobilier parisien

Les acquéreurs commencent à revenir dans l’immobilier parisien

Les prémices d’une reprise du marché immobilier parisien se dessinent d’après les agents immobiliers de la FNAIM du Grand Paris.

Les acquéreurs commencent à revenir dans l’immobilier parisien
Crédit photo © Knight Frank

Se faisant l’écho d’une légère reprise de l’activité de ses adhérents (2.200 agences immobilières de la région parisienne) en ce début d’année 2015, la Chambre du Grand Paris de la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier) confirme un certain retour des acheteurs en région parisienne, accompagné d’une diminution des stocks à la vente. «Le téléphone sonne à nouveau dans nos agences», souligne Pierre-Antoine Menez, Vice-Président de la FNAIM du Grand Paris. Gilles Ricour de Bourgies, Président de la FNAIM du Grand Paris, évoque 15 à 20% de visites supplémentaires par rapport à la fin d’année 2014.

Les grandes surfaces ne se vendent pas

Comme toujours, le marché n’est pas homogène et Pierre-Antoine Menez constate que la fluidité des transactions se fait sur les biens de moins de 500 à 600 KE. A l’inverse, les stocks sont toujours pléthoriques sur les grands appartements familiaux à plus de 600 KE. Ce segment s’est d’ailleurs renouvelé, les vendeurs ayant préféré retirer leurs logements de la vente étant remplacés par d’autres vendeurs. Mais au final, peu de transactions se concrétisent car ces propriétaires ont souvent du mal à accepter la baisse des prix, en particulier sur les biens à plus de 1 million d’euros.

Des prix en baisse au premier trimestre

Si la baisse des prix est mesurée à environ -1% en Ile-de-France depuis le début de l’année, à l’exception de la Seine-Saint-Denis qui affiche une hausse de 0,8%, les grandes surfaces à Paris connaissent des replis allant jusqu’à -10%. Dans l’ensemble, les volumes de transactions restent inférieurs d’environ 10% à la moyenne des 10 dernières années, ils ont reculé de 12%  à Paris en 2014 mais les agents immobiliers de la FNAIM s’attendent à un rebond cette année.

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Loin de Londres ou New-York

Au niveau des prix, la FNAIM du Grand Paris parle d’une grande sagesse de l’immobilier parisien dès lors qu’on le compare à d’autres capitales comme Londres ou New-York qui bénéficient depuis plusieurs années d’une reprise spectaculaire de leur marché immobilier. Actuellement, le prix médian des appartements anciens de 2 à 3 pièces serait 70% plus élevé à New-York qu’à Paris et 130% supérieur dans le centre de Londres. «Un deux pièces qui se vend 280 000 € à Paris partirait plutôt à 475 000 € à Manhattan et à 625 000 € à Londres», annonce Gilles Ricour de Bourgies. Quant aux adresses les plus prestigieuses, les prix exceptionnels de 25 à 30 000 € le mètre carré à Paris culminent à 60 000 € à Londres et même à 90 000 € à New-York. Pendant que Paris baissait l'an dernier, les prix ont d'ailleurs continué à grimpé de 14% à New-York en 2014 et de 18% à "Inner London".

Les étrangers omniprésents à Londres

Comme le montre l’analyse de la FNAIM du Grand Paris, l’écart de salaires entre les trois capitales ne suffit pas à expliquer ces différences de prix avec par exemple un bonus n’excédant pas +42% entre les salariés de la finance new-yorkais et parisiens. En revanche, l’attractivité de Londres et New-York à l’international est incontournable. En effet, si 7% à 8% des transactions parisiennes sont réalisées par des étrangers, ce taux monte à 21% à New-York et jusqu’à 75% dans le centre de Londres ! «Ce sont les acquéreurs étrangers qui font flamber les prix à Londres et New-York alors que cela n’a jamais été le cas à Paris», conclut Pierre-Antoine Menez.

La future métropole du Grand Paris

Pour les dirigeants de la FNAIM du Grand Paris, ces éléments confirment l’absence d’une bulle des prix à Paris malgré l’envolée spectaculaire observée depuis la fin des années 2000. A l’avenir, l’émergence de la métropole du Grand Paris et la sanctuarisation de Paris intra-muros pourrait d’ailleurs renforcer l’attractivité économique de la capitale française et influencer les prix à la hausse. A la FNAIM du Grand Paris, on ne croit donc pas à une poursuite durable de la baisse des prix parisiens qui restent entretenus par la pénurie de logements en Ile-de-France…

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