Le spectre des taux immobiliers variables n’a pas disparu !

Le spectre des taux immobiliers variables n’a pas disparu !

Le Haut Conseil de stabilité financière s’inquiète de la faiblesse des taux immobiliers accordés par les banques et d’un ajustement à la baisse insuffisant des rémunérations des contrats d’assurance-vie.

Le spectre des taux immobiliers variables n’a pas disparu !
Crédit photo © Reuters

Réuni cette semaine sous la présidence du ministre des Finances Michel Sapin, le Haut Conseil de stabilité financière, autorité française chargée d’exercer la surveillance du système financier dans son ensemble, a de nouveau fait part de ses inquiétudes sur l’impact de l’environnement de taux bas, voire des taux d’intérêt négatifs, sur les institutions financières. Le Haut Conseil de stabilité financière surveille en particulier les conséquences de cet environnement inédit sur le secteur de l’assurance-vie et sur celui des prêts immobiliers accordés par les banques.

Assurance-vie

Le Haut Conseil estime notamment insuffisant l’ajustement à la baisse des rémunérations des contrats d’assurance-vie intervenu en 2015 et insiste sur la nécessité de l’adéquation des rendements avec l’environnement financier actuel. Le mois dernier, la Banque de France appelait déjà à répercuter progressivement la baisse des taux d’intérêt sur la rémunération de l’épargne sans risque comme les contrats d’assurance-vie en euros.

Emprunts immobiliers

S’agissant des emprunts immobiliers, dont les taux accordés par les banques n’ont jamais été aussi bas, l’autorité financière note le dynamisme de la production de crédit mais rappelle que l’évolution des pratiques de financement ne doit pas fragiliser le secteur bancaire.

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Le spectre des taux variables

Derrière tout cela se cache toujours le spectre des taux d’intérêt immobiliers variables que les autorités de surveillance du secteur bancaire voient d’un bon œil. A l’heure actuelle, il est vrai qu’en prêtant à taux fixe, les banques françaises supportent à elles seules le risque d’une remontée future des taux de refinancement (actuellement au plancher grâce à la politique monétaire de la BCE, ce qui leur permet de prêter si bas tout en dégageant une marge). Pour autant, transférer ce risque vers les particuliers via des taux variables ne paraît pas être une solution. Seules les banques ont effet la capacité de gérer le risque de taux grâce à des couvertures adéquates. Chacun son métier…

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