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Le patron du promoteur immobilier Nexity pense que le chemin sera encore long avant d’assister à un véritable redressement des mises en chantier de nouveaux logements neufs, anticipées à moins de 300 000 cette année et entre 310 et 315 000 en 2015.
«Nous sommes sereins sur Nexity mais pas très optimistes sur le marché du logement neuf car les mesures mises en place par le gouvernement, même si elles vont dans le bons sens, ne peuvent pas changer grand-chose», a annoncé ce matin le patron du groupe immobilier, Alain Dinin en évoquant les perspectives 2015.
Loin des 500 000
Alain Dinin pense donc que le chemin sera encore long avant d’assister à un véritable redressement des mises en chantier de nouveaux logements neufs, anticipées à moins de 300 000 cette année et entre 310 et 315 000 en 2015, toujours bien loin de l’ambition du gouvernement d’en construire 500 000 par an.
Pour sa part, Nexity attend toujours un niveau d'activité 2014 de l'ordre de 10 000 réservations dans l'immobilier résidentiel, une activité comparable à 2013 dans un marché français du logement collectif neuf projeté en légère baisse entre 82 et 85 000 logements (88 000 en 2013). Pour 2015, Alain Dinin anticipe un léger rebond autour de 90 000 logements
Remontée des taux
Le patron de Nexity voit un risque de remontée des taux d’intérêts sur les emprunts immobiliers vers la fin 2015 en liaison avec la remontée des taux directeurs américains dans le courant de l’année prochaine. Pour autant, Nexity estime que la sensibilité de sa clientèle aux évolutions es taux d’intérêt est assez limitée. Cela tient notamment à la grande proportion des bailleurs professionnels (HLM, résidences services…) qui représentent 36% de la clientèle de Nexity (réservations de logements neufs sur 9 mois), à la part de 33% des investisseurs individuels et à la proportion relativement faible des primo-accédants (24%).
Les prix ont légèrement reculé
Au niveau du prix de logements neufs, Alain Dinin estime que les prix de Nexity ont reculé de 3 à 4% cette année «à logements constants» mais admet que cela reste difficile à mesurer car la spécificité des logements proposés évolue chaque année. Le groupe constate en tout cas que le pouvoir d’achat de ses clients accédants se contracte étant donné qu’ils achètent des logements plus petits (surface moyenne de 65 mètres carrés, en baisse de 1,5 mètre) et moins chers (3.786 euros le mètre carré, -3,1%). Pour 2015, le dirigeant n’attend pas d’évolution significative des prix même si le groupe s’efforce de les réduire en refusant notamment les sites où le foncier est trop onéreux.
Le cœur du problème
Le prix reste le cœur du problème car «On peut et on doit mettre les prix au niveau des capacités financières des ménages», répète Alain Dinin. Pour cela, il s’engage à réduire le prix de ses logements mais avec la contrepartie que l’Etat joue le jeu. Comment ? En agissant sur les deux leviers les plus puissants : la TVA et le foncier (Nexity achète principalement ses terrains aux collectivités locales)…
