Le marché immobilier ancien reste dopé par la baisse des taux d’emprunt

Le marché immobilier ancien reste dopé par la baisse des taux d’emprunt

MeilleursAgents.com se refuse encore à parler d’un marché immobilier véritablement fluide. Les conditions d’une reprise durable ne semblent toujours pas réunies, notamment parce que le chômage tarde toujours à baisser.

Le marché immobilier ancien reste dopé par la baisse des taux d’emprunt
Crédit photo © Construction Verrecchia

La Chambre des notaires de Paris parlait la semaine dernière d’un retour à un marché immobilier fluide en région parisienne avec un réel dynamisme des transactions et des prix stables. Le spécialiste de l’estimation des prix immobiliers, MeilleursAgents.com, nuance ce tableau et se refuse encore à parler d’un marché immobilier véritablement fluide même si la fluidité observée aujourd’hui est perçue comme la meilleure depuis 5 ans.

Un marché dopé aux baisses des taux

On ne cesse de le répéter, le moteur du marché immobilier est aujourd’hui alimenté par la baisse des taux d’intérêts d’emprunts, revenus en février à des niveaux historiquement bas. Les premiers barèmes des courtiers pour le mois de mars montrent même de nouvelles baisses alors que les banques veulent capter de nouveaux clients pour le premier temps fort immobilier du printemps et rivalisent donc de grilles attractives. Pour les bons profils d’emprunteurs justifiant d’un apport conséquent, cela se traduit par exemple par des taux autour de 2% sur 20 ans ou 1,6% sur 15 ans.

L’obstacle du chômage

Pour le dirigeant de MeilleursAgents.com, Sébastien de Lafond, la santé relative du marché actuel résulte donc essentiellement du très faible niveau des taux d’emprunt et de leur baisse ces derniers mois. «Cette stimulation puissante ne doit pas nous faire oublier qu’un marché immobilier sain résulterait d’un bon équilibre entre une demande solvable et une offre naturelle de propriétaires assurés de vendre». D’après lui, la hausse des volumes de transactions est réelle mais les conditions d’une reprise durable ne semblent toujours pas réunies, notamment parce que le chômage tarde toujours à baisser.

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Des villes en hausse

Sur la base des promesses de ventes signées par son réseau d’agences immobilières partenaires, MeilleursAgents observe à Paris une hausse des prix de +0,3% en moyenne au mois de février par rapport à janvier 2016. A 7 760 € en moyenne, le mètre carré resterait orienté en baisse de 0,8% sur un an. Pour le mois de février, la hausse est calculée à +0,4% dans les Hauts-de-Seine, compensée par la baisse de -0,2% constatée en Seine-Saint-Denis. La Grande Couronne, moins recherchée, a vu ses prix baisser de -0,3%. En Province, les villes les plus dynamiques sur le plan économique et qui donc offrent les meilleures perspectives d’emplois voient leurs prix augmenter. C’est le cas de Lyon (+0,5% en février et +0,9% depuis le début de l’année). C’est aussi et surtout le cas à Nantes : +0,8% en février et +1,4% en deux mois. Bordeaux (+0,2% en février) et Montpellier (+0,1% en deux mois) sont à la limite.

D’autres en baisse...

En revanche, Marseille (-0,3%), Lille (-0,4%), Toulouse et Nice (-0,5%) et surtout Strasbourg (-0,8%) continuent de souffrir d’une demande plus faible. Sur un an, MeilleursAgents constate ainsi des écarts très importants entre les évolutions des prix des villes les plus dynamiques et les autres. Ainsi, alors que les prix moyens de Lille ont baissé en 12 mois de -3,8%, ceux de Nantes ont augmenté en moyenne de +3,7%. «Cet écart de presque 8% démontre bien les différences d’attractivité et le poids des décisions politiques locales avérées ou anticipées», souligne MeilleursAgents.

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