Le ministre de la Cohésion des territoires n’est pas favorable à un arrêt brutal du dispositif Pinel en 2018. Mais il ne dévoile pas pour autant ses projets.
Que deviendra le dispositif Pinel en 2018 ? La question reste ouverte. Déjà prorogé d’un an, il doit théoriquement prendre fin en décembre 2017. Mais les acteurs de l’immobilier sont nombreux à souhaiter un maintien de ce mécanisme incitatif, redoutant qu’un arrêt brutal mette à mal la construction de logements neufs.
D’un autre côté, il faut aussi tenir compte de la contrainte budgétaire, car le Pinel coûte cher. La rallonge d’un an décidée l’an passé se traduira par une charge budgétaire de 1,6 milliard d’euros (étalée sur plusieurs années). Le Pinel est également critiqué pour son effet inflationniste sur les prix.
Pas d’arrêt brutal
L’exécutif va donc devoir trancher entre prorogation pure et simple, arrêt brutal ou extinction progressive. Interrogé ce mardi sur RTL, le ministre de la Cohésion des territoires a donné une première piste. Jacques Mézard a dit ne pas souhaiter un arrêt brutal de ce mécanisme préférant « une solution équilibrée ».
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Cela tend à confirmer les informations récentes de L’Opinion. Fin juin, le journal avait évoqué la volonté du gouvernement de procéder à une disparition progressive de cette carotte fiscale.
De nombreuses incertitudes
Pour autant, le ministre est loin d’être entré dans les détails. Il n’a donné aucune précision sur ses projets renvoyant à sa réforme des aides au logement prévue à la rentrée.
Le dossier demeure donc ouvert. Certains professionnels recommandent par exemple de revoir le zonage afin de mieux tenir compte de la réalité du terrain. Le gouvernement en tiendra-t-il compte ? Réponse à l’automne.