Baisse des taux d’emprunts et baisse des prix semblent avoir fini par relancer les acquisitions immobilières…
Que ce soit dans l’ancien ou dans le neuf, la reprise se confirme depuis le début de l’année. Dans l’ancien, ce sont surtout les primo-accédants qui reviennent, la baisse des taux leur apportant une meilleure capacité de financement. La construction neuve reste souvent trop chère pour les primo-accédants et l’offre moins abondante. La reprise des ventes dans le neuf reste donc principalement tirée par les investisseurs qui profitent des aménagements du dispositif Pinel, tout en bénéficiant eux-aussi de taux planchers qui rendent leur investissement plus profitable.
Hausse des transactions dans l’ancien
Pour revenir à l’ancien, le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet constate une hausse de 18% des transactions en avril 2015 par rapport à avril 2014, ce qui marque une accélération du retour des acquéreurs déjà observé au premier trimestre. Sur les 4 premiers mois de l’année, le réseau enregistre ainsi une hausse des transactions de 7,3% par rapport à 2014. «Les acheteurs ont pris conscience qu’il était l’heure d’acheter. Avec les taux qui ne pourront plus vraiment descendre plus bas et des prix en baisse, les opportunités se sont concrètement mises en place», explique Fabrice Abraham, Directeur Général de Guy Hoquet. Sur un an, le réseau mesure la baisse des prix à -2,4% sur l’ensemble du territoire avec -2% en Ile-de-France (et quasiment pas de baisse à Paris) mais -3,3% en province. La part des primo-accédants parmi les clients de Guy Hoquet remonte à 35% au premier trimestre 2015 à comparer à 31% un an plus tôt.
Retour des investisseurs dans le neuf
Dans le neuf, la Fédération des Promoteurs Immobiliers a enregistré de janvier à mars une augmentation de 10,4% des ventes totales de logements neufs par rapport au premier trimestre 2014. «La confiance de nos acquéreurs semble revenir progressivement », note le Président François Payelle. Mais attention, cette reprise repose presque exclusivement sur les investisseurs privés qui représentent près de la moitié des acquéreurs sur le trimestre (37% au premier trimestre 2014). Les ventes aux investisseurs en immobilier locatif bondissent ainsi de presque 60% sur le trimestre alors que celles des accédants à la propriété reculent de 3,3%.
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Encore fragile
«Le dispositif Pinel rassure visiblement ceux, de plus en plus nombreux, qui considèrent que l’investissement dans l’immobilier neuf est un enjeu essentiel pour préparer leur retraite», note François Payelle. Ce déséquilibre appelle donc à la prudence et fait dire aux promoteurs que cette reprise demeure fragile. L’éventualité d’une remontée progressive des taux d’intérêt sur la deuxième moitié de l’année (un phénomène pour l’heure très dépendant de la volatilité des taux longs) pourrait aussi mettre son grain de sable dans les rouages…
