Immobilier : acheter à deux est plus intéressant pour les emprunteurs

Immobilier : acheter à deux est plus intéressant pour les emprunteurs

A deux, les revenus sont plus élevés, ce qui permet d’avoir une plus grande capacité d’emprunt et donc d’accéder plus facilement à la propriété. Les couples sont aussi des clients de choix pour les banques, ce qui procure des taux plus intéressants.

Immobilier : acheter à deux est plus intéressant pour les emprunteurs
Crédit photo © Bernard Touillon

Le courtier en emprunts immobiliers VousFinancer.com s’est penché sur la perception des français sur l’achat immobilier en couple, perçu comme l’évènement le plus engageant, juste devant la signature d’un CDI et le mariage ou le PACS, d’après un sondage réalisé à la mi-mai par l’Ifop.

Le mariage n’est plus un préalable à l’achat

61% des personnes interrogées se déclarent propriétaires et parmi eux, 69% déclarent avoir déjà acheté un bien immobilier en couple, cette proportion atteignant 85% chez les couples de plus de 20 ans d’ancienneté. Mais si les Français achètent majoritairement en couple, 57% considèrent qu’il peut être risqué d’acheter sans être marié. Pour autant, «seuls 33% des emprunteurs sont mariés, 9% pacsés et 25% en concubinage», remarque le Président de VousFinancer.com, Jérôme Robin. Le profil des clients de VousFinancer.com montre donc davantage de personnes pacsées ou en concubinage (34%) que de gens mariés (33%) qui achètent.

Si le mariage n’est donc plus un préalable à l’achat, les français ont raison de considérer les risques à l’achat sans être mariés puisqu’en cas de séparation ou de décès, les choses peuvent se compliquer. Une enquête réalisée en avril par le Conseil supérieur du notariat montrait par exemple que plus de la moitié des sondés (55%) sont convaincus à tort qu’une personne pacsée hérite de son partenaire en cas de décès…

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De belles intentions...

Pour revenir au sondage Ifop commandé par VousFinancer.com, en cas de séparation, 73% des couples envisagent la revente du bien plutôt que le rachat des parts par l’un ou l’autre. Dans le détail 59% des Français revendraient le bien et partageraient également le fruit de la vente quand 14% se répartiraient la somme en fonction de la participation au financement initial. Or au-delà de ces belles intentions, il y a souvent dans la réalité un cadre légal qui va dicter le partage en fonction du contrat de mariage ou de la répartition notifiée lors de l’acte d’achat chez le notaire ou encore sur un contrat d’indivision le cas échéant.

Les couples intéressent les banques

Acheter à deux a cependant des avantages au moment de souscrire un emprunt car les banques sont plus exigeantes avec les célibataires. Une banque pourra par exemple demander à un célibataire 30 000 euros de revenus annuels minimum, contre 45 000 euros pour un couple. Il en est de même pour le reste-à-vivre (la somme restante une fois la mensualité remboursée) qui peut être au minimum de 700 euros pour une personne seul mais à peine plus (800 euros) pour un couple. Dans le même ordre d’idée, les revenus demandés pour bénéficier des taux d’intérêt les plus bas peuvent être de 60 000 euros pour un célibataire mais de 90 000 euros pour un couple.

«Les couples sont des clients de choix pour les banques. A deux, l’apport et les revenus sont souvent plus importants. En outre, un jeune couple a souvent des projets et une vision de plus long terme qui peut l’amener à mettre en place des solutions d’épargne et de placements. Enfin, le risque, de perte d’emploi notamment, ne repose pas que sur une seule personne, ce qui sécurise davantage le projet aux yeux des banques» détaille Sandrine Allonier, Responsable des relations banques chez Vousfinancer.com.

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