Les biens proposés à la location à Paris et en Ile-de-France ne seraient pas plus chers chez les agences immobilières qu’en passant directement par les particuliers. C’est en tout cas le résultat d’une étude de la Chambre du Grand Paris de la FNAIM.
La FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier) du Grand Paris a analysé 28.000 offres de locations (maisons et appartements) en région parisienne proposées en moyenne à 79% par des professionnels et à 21% par des particuliers. Le constat est sans appel : les prix affichés par les agents immobiliers (20,69 euros le mètre carré charges comprises) sont en médiane 8% moins chers que ceux des particuliers (22,58 euros).
Moins cher via les professionnels
L’écart défavorable aux particuliers irait de -5% dans les Yvelines à -9% à Paris et jusqu’à -11% en Seine-Saint-Denis. On rappellera toutefois qu’en passant par une agence, le locataire devra s’acquitter au départ de certains honoraires portant sur les prestations de visite, la constitution du dossier et la rédaction du bail. Ces honoraires sont désormais plafonnés à 12 euros par mètre carré à Paris, +3 euros par mètre carré pour la réalisation de l’état des lieux.
Pénurie d’appartements familiaux
La FNAIM rappelle que plus le bien sera grand, plus le recours au professionnel sera fréquent. A Paris par exemple, 69% de l’offre de studios émane des professionnels, une part qui grimpe à 99% pour les 5 pièces et +. Globalement, sur 367 villes étudiées, les prix moyens seraient inférieurs chez les professionnels dans 230 villes et supérieurs dans 137 villes.
La Chambre du Grand Paris de la FNAIM constate d’ailleurs une pénurie d’appartements familiaux à la location dans Paris car beaucoup de propriétaires ont préféré vendre en raison d’un rendement peu intéressant et d’une fiscalité élevée. Beaucoup se sont notamment reportés sur l'assurance-vie...
Accalmie sur le prix des loyers
Au niveau du prix des loyers à Paris, Gilles Ricour de Bourgies et Pierre-Antoine Menez, respectivement Président et Vice-Président de la FNAIM du Grand Paris, constatent qu’ils ont arrêté de monter depuis environ 1 an. «Le marché n’est pas si tendu, le locataire a désormais un certain choix même si les loyers restent chers», affirme Gilles Ricour de Bourgies.
La fin des files d'attente ?
«Nous ne constatons pas de hausse des loyers à la relocation et même certaines baisses», ajoute Pierre-Antoine Menez. Le phénomène des files d’attentes dans les escaliers pour les locations de petites surfaces à Paris aurait même disparu, sauf pour les chambres de service et en dehors des pics de saisonnalité comme en période de rentrée scolaire.
