Poursuivant son tour de France des marchés immobiliers en régions, la Fédération Nationale de l’immobilier (FNAIM) dresse l’état des lieux de la Normandie, une zone qui a été touchée de plein fouet par la baisse des prix ces dernières années.
D’après Brieuc Legay, Président de la FNAIM Normandie, le léger redémarrage des transactions constaté à la rentrée 2014 s’est confirmé au premier semestre 2015 avec une augmentation de l’activité de 20 à 30%. Ce redressement reste toutefois jugé fragile et si Rouen et Caen s’affichent en nette progression, ce n’est en revanche pas le cas au Havre.
La reprise a lieu sur tous les types de biens, et les acquéreurs, désormais plus nombreux que les vendeurs, sont aussi bien des primo-accédants que des secundo-accédants. Les investisseurs quant à eux ont déserté le marché existant mais reviennent tout doucement sur le neuf pour profiter du dispositif Pinel.
La baisse des prix se stabilise
Côté prix, la baisse ne fait que se stabiliser et il existe de nombreux micro marchés, avec des prix variant de 1 500 à 2 500 euros/m2. A Rouen, les appartements se négocient en moyenne à 2 200 euros le mètre carré et à Caen autour de 2 300 euros. Ces moyennes restent en baisse d’environ 3% sur un an. Sur l’ensemble de la Basse-Normandie, les prix moyens tombent à 1 419 euros pour les appartements, en repli de 4% par rapport à 2014. Pour la Haute-Normandie, on se situe un peu plus haut, à 1 827 euros (-4% également).
Délais de vente
Les délais de vente se sont nettement améliorés. Quand il fallait 6 mois environ pour un 4 pièces de 80 m2 en septembre 2014, il se négocie aujourd’hui en 3 mois. Et de nombreux biens, sur le marché existant, se vendent en 15 jours/3 semaines à Caen et Rouen. La FNAIM Normandie observe aussi un retour de ventes à gros budget autour de 700 000 euros que l’on ne voyait plus depuis au moins 2 ans. L’arrivée de Parisiens avec un plus fort pouvoir d’achat, notamment sur Rouen, explique en partie ces montants.
Loyers en baisse
Sur le marché de la location, la Normandie reste très loin des problématiques d’encadrement des loyers. De manière générale et sur toute la région, la FNAIM Normandie déplore que les locations ne trouvent pas preneurs même lorsqu’elles ont été rénovées. La faute à une abondance d’offres, dont de nombreuses résidences étudiantes neuves en surabondance, alors que le développement économique reste faible, générant un stock important de logements vides, du studio au 5 pièces. Dans ce contexte, les loyers sont à la baisse, quels que soient les biens.