Financement d’un achat immobilier : où est le problème ?

Financement d’un achat immobilier : où est le problème ?

Le courtier en emprunts immobiliers Meilleurtaux confirme une baisse sur les barèmes du 25 ans, une durée longue qui s’impose souvent aux primo-accédants puisqu’elle permet d’accroître leur budget de financement.

Financement d’un achat immobilier : où est le problème ?
Crédit photo © Nexity

En août, Meilleurtaux observe une stabilité quasi-générale des taux dans l'ensemble des régions de France mais note une baisse des barèmes sur 25 ans dans la quasi-totalité des régions. Les taux sur 25 ans connaissent même des baisses allant jusqu'à 0,15% dans certaines villes comme Paris, Marseille ou Montpellier où du 3,05% est proposé à comparer à des taux d’environ 2,6% sur 20 ans. A Toulouse, Nantes, Lille et Bordeaux, des taux inférieurs à 3% sont même négociés par Meilleurtaux sur 25 ans (sous conditions d’apport et de revenus), ce qui resserre l’écart traditionnellement observé avec le 20 ans où les meilleures offres se situent à 2,45% sans jamais dépasser 2,6%.

Les banques cherchent des primo-accédants

«Ce phénomène de baisses observées sur les durées longues confirme que les banques cherchent réellement à séduire les jeunes et notamment les primo-accédants grâce à des offres exceptionnelles désormais inférieures à 3%», analyse Maël Bernier, Directrice de la communication de Meilleurtaux.

Nouveau plan de relance

Après l’annonce par le gouvernement d’un énième plan de relance pour le logement, ce constat tend donc une fois de plus à confirmer que les banques prêtent et à des taux planchers. Le  financement, un des trois leviers abordés par François Hollande pour ce nouveau plan de relance, ne semble donc pas le problème prioritaire face à la pénurie de primo-accédants.

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PTZ

Dans le neuf, le nouveau Prêt à Taux Zéro réservé aux primo-accédants qui sera mis en en place à partir du 1er octobre va d’ailleurs permettre d’augmenter les durées de différé de remboursement en fonction des revenus. Ces durées de différé de remboursement vont ainsi passer entre 5 et 14 ans. Pas sûr que cela suffise à restaurer la confiance qui manque aux ménages pour concrétiser un achat immobilier car c'est en premier lieu à une crise de confiance en l'avenir que le secteur de l'immobilier semble aujourd'hui confronté.

Exemple

Un couple avec 4 000 euros de revenus mensuels peut emprunter sur 25 ans environ 260 000 euros à un taux de 3%, ce qui correspond à des mensualités de remboursement proches de 1 300 euros. Pour un achat dans le neuf, ce couple pourra bénéficier d’un prêt à taux zéro (54 600 euros maximum) s’il achète en région parisienne ou sur le pourtour méditerranéen (zone A) et même à  Lyon, Lille, Marseille et Montpellier qui vont rejoindre la zone A à partir du 1er octobre. Dans ce cas-là, sa capacité d’achat sera supérieure, environ 285 000 euros. De quoi acheter une belle surface en dehors de Paris...

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