Emprunter sans apport, une solution envisageable mais pas à n’importe quel taux !

Emprunter sans apport, une solution envisageable mais pas à n’importe quel taux !

Les chiffres des courtiers en prêts immobiliers montrent toujours une hausse de l’apport des emprunteurs. Il reste cependant possible d’emprunter sans apport.

Emprunter sans apport, une solution envisageable mais pas à n’importe quel taux !
Crédit photo © Seger

La dernière analyse du courtier en crédit immobilier Immoprêt (60 agences en France) confirme une hausse de l’apport moyen des acquéreurs. Sur près de 10 000 familles financées par l’intermédiaire d’Immoprêt cette année, l’apport moyen ressort à 28 452 euros à comparer à 26 036 euros en 2013 et 24 200 euros en 2012.

L'apport n'est pas indispensable

Immoprêt explique la hausse de l’apport par des projets d'acquisition mieux préparés mais aussi par un nombre croissant de familles qui achètent avec un apport. Pour autant, les dossiers sans apport restent nombreux parmi les dossiers traités par Immoprêt. Depuis le 1er janvier 2014, 56% des familles accompagnées par le courtier l’ont été sans apport ! Attention toutefois, ce pourcentage est loin de refléter la tendance nationale. Il tient surtout au fait que les trois quarts des ménages financés par Immoprêt sont des primo-accédants avec une sous-représentation de l’Ile-de-France, région où le niveau des prix de l’immobilier impose un apport conséquent.

Saut de charge

Chez le concurrent VousFinancer.com par exemple, le taux de dossiers financés sans apport n’est que de 20% environ. En revanche, 38% ont moins de 5% d'apport, soit souvent moins de 10 000 euros. Ces informations montrent en tout cas que contrairement aux idées reçues, l'apport n'est pas indispensable. Emprunter sans apport signifie cependant que le taux d’intérêt proposé par la banque sera largement supérieur aux taux d’appels réservés aux meilleurs profils avec un écart pouvant aller jusqu’à 0,5%. Les banques seront aussi très attentives au saut de charge (différence entre la situation en location et comme propriétaire) et à la tenue des comptes (mieux vaut présenter des relevés sans découverts !) avant d’accepter le financement.

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Profondes disparités géographiques

Il faut d’ailleurs rappeler que ces chiffres restent des moyennes cachant de profondes disparités, notamment géographiques. Pour revenir aux statistiques d’Immoprêt, dans le Nord, berceau historique de ce courtier, l’apport moyen est inférieur à 20 000 euros alors qu’il monte à plus de 75 000 euros en région parisienne ou à plus de 46 000 euros dans le Sud. L'acquéreur est aussi plus âgé en Ile-de-France et dans le Sud, régions où les projets se font plus tard.

Les acquéreurs-revendeurs ont l’avantage

Ces chiffres peuvent aussi être mis en parallèle de la proportion des acquéreurs-revendeurs  sur le marché immobilier. La dernière enquête réalisée par le portail d’annonces immobilières Logic-Immo.com et TNS Sofres montre en effet que près de 30% des futurs acquéreurs revendent un bien en parallèle de leur nouvelle acquisition, ce qui ce qui constitue donc un apport financier significatif dont ne bénéficient pas les primo-accédants.

Le profil de ces acheteurs-revendeurs est plus mûr que celui de ceux qui achètent sans revente, ce sondage montrant que 48% d’entre eux ont plus de 50 ans alors qu’ils ne sont que 23% parmi les acquéreurs non revendeurs. Ces acheteurs-revendeurs sont majoritairement cadres ou retraités et les habitants d’Ile-de-France, encore eux, sont surreprésentés sur ce segment.

Enfin, l’enquête de Logic-Immo montre que plus de la moitié des acheteurs-revendeurs aspirent avant tout à trouver un logement mieux adapté à leurs besoins et à leur confort tandis que les acquéreurs non revendeurs souhaitent en priorité avoir un chez eux qu’ils pourront personnaliser et aménager à leur manière et/ou se constituer un capital.

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