Assurance-vie : pourquoi parle-t-on d’effet cliquet ?

Assurance-vie : pourquoi parle-t-on d’effet cliquet ?
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Ce mécanisme concerne les fonds en euros et signifie que les intérêts reçus chaque année sont définitivement acquis. Explications en chiffres…

Assurance-vie : pourquoi parle-t-on d’effet cliquet ?
Crédit photo © Reuters

« Effet cliquet ». Beaucoup de détenteurs de contrats d’assurance-vie ont entendu parler de ce terme sans toujours comprendre ce qu’il signifie.

Pour bien appréhender l’effet cliquet, il convient déjà de revenir rapidement sur le principe de l’assurance-vie en euros. Lorsque vous investissez via des fonds en euros, le montant engagé est inscrit dans votre contrat (en euros) et ce capital de départ est garanti. Autrement dit, que l’assureur fasse de bons ou de mauvais placements avec l’argent qui lui est confié, il doit vous rendre au minimum votre capital.

Mais ce n’est pas tout. Chaque année, l’assureur distribue une partie des bénéfices réalisés. Cette distribution constitue ce qu’on appelle couramment la performance annuelle. Or ces « intérêts » se transforment eux-mêmes en capital garanti. D’où la notion d’ « effet cliquet ».

En d’autres termes, les gains obtenus au fil de l’eau sur le contrat sont définitivement acquis (ce qui n’est en revanche pas le cas quand on investit sur des unités de compte).

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Prenons l’exemple, d’un épargnant plaçant 10.000 euros sur un fonds en euros. Si l’assureur sert 2% par an (après prélèvements sociaux), le contrat vaudra 10.200 euros à la fin de la première année et 10.404 euros après deux ans. Grâce à l’effet cliquet, la valeur du contrat ne peut descendre en dessous de la valorisation obtenue à l’issue de la dernière année (10.404 euros dans notre exemple après 2 ans).

En résumé, l’effet cliquet assure au détenteur du contrat une revalorisation de son placement d’année en année.

Ce modèle associant performances raisonnables et sécurité a été l’une des raisons du succès de l’assurance-vie au cours des dernières années (avec une fiscalité avantageuse). Mais avec des taux au plancher (voire négatifs), ce schéma de fonctionnement est aujourd’hui mis en doute.

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