Or : faut-il encore investir ?

En 2012, l'or s'apprête à boucler sa douzième année de hausse... Il faut en effet remonter à l'an 2000 pour trouver trace d'un repli qui s'apparente d'ailleurs plus à une stagnation qu'à une véritable baisse des cours. Depuis, la valeur du métal jaune a été multipliée par 6,3 !

Pourtant, comme le disent souvent les investisseurs, "les arbres ne montent pas au ciel". La question de la poursuite du mouvement peut donc se poser. L'année 2013 verra-t-elle l'or se replier ? Pour l'instant, les experts demeurent plutôt confiants...

Des facteurs de soutien

Concernant les politiques monétaires, les mesures d'assouplissement quantitatif aux Etats-Unis et l'annonce du programme de rachat d'obligations par la BCE, de durée indéterminée et sans limites, favorise nettement l'or, puisque les liquidités vont inonder les marchés financiers, explique une note d'analyse de SG Private Banking.

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Les facteurs propres au marché de l'or plaident aussi pour un soutien des cours. On est actuellement sur une tendance de concentration de l'offre, précise-t-on chez CPoR Devises, spécialiste des services à l'investissement en or. Aux cours actuels, le recyclage ralentit. Quant aux banques centrales, elles ne vendent plus et sont même devenues acheteuses en net.

Du côté de la demande, bijouterie et investissement soutiennent les niveaux et permettent d'amortir la cyclicité d'une demande industrielle aux volumes plus modestes. Enfin, sur une tendance plus longue, d'aucuns rappellent que l'attrait culturel de certains pays émergents pour le métal jaune est un facteur de soutien (l'Inde compte pour environ 25% de la demande).

10% de potentiel en moyenne

Avec des cours actuels d'environ 1.745 dollars l'once et une progression de 14% depuis le début de l'année, que peut-on alors attendre pour la suite ? L'or conserve-t-il un potentiel intéressant ? Comme toujours, les projections sont assez variées. Mais elles plaident dans leur grande majorité pour une poursuite de la hausse. Chez SG Private Banking, on parie sur un retour vers les 1.800 dollars l'once avant la fin février.

HSBC vise un peu plus haut avec 1.850 dollars envisageables en cours d'année et n'exclut pas une pointe à 1.900 dollars. Mais plusieurs établissements se veulent encore plus optimistes tablant sur un franchissement de la barre des 2.000 dollars. Les dernières compilations de Bloomberg donnent quant à elles une vision plus synthétique. L'agence a publié ce mois-ci sur son site un consensus basé sur l'avis de 16 analystes et qui prévoit un cours moyen de 1.925 dollars en fin d'année prochaine. Soit un potentiel de hausse de 10%.