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Sur 100 euros épargnés, plus de 94 alimentent actuellement des supports sécurisés, comme les livrets ou l’assurance-vie. Une proportion plus élevée que par le passé
Avec le PEA-PME ou les contrats d’assurance-vie euro-croissance, le gouvernement compte inciter les épargnants à financer plus largement les entreprises. Le défi apparaît en tout cas de taille au vu des derniers chiffres de la Banque de France sur l’épargne des ménages.
Au troisième trimestre 2013, les Français ont épargné 17,1 milliards d’euros sur des supports financiers. Or, le détail des données montrent que l’aversion pour le risque est de plus en plus grande. Sur ce total, 16,1 milliards d’euros ont en effet été orientés vers des supports sécurisés : conservation en numéraire, dépôts à vue, livrets, assurance-vie en euros...
5,5% des sommes allouées aux supports à risque
Autrement dit, pour 100 euros épargnés à peine plus de 5,5 euros ont été placés sur des produits dits à risque : actions, assurance-vie en UC... Ces statistiques confirment d’ailleurs la tendance observée depuis le début de 2013 puisque de janvier à septembre, les supports sans risque ont également compté pour 94,5% des sommes épargnées.
Si l’assurance-vie en euros et les livrets ont traditionnellement la préférence des Français, il faut toutefois rappeler que la part des supports sans risque n’était que de 86,9% dans les flux d’épargne de 2011 et même de 82,5% en 2012.
Un patrimoine global de 3.979 milliards d’euros
Sur les trois derniers mois étudiés, la quasi-totalité des supports sécurisés a bénéficié de l’afflux d’épargne. Seuls les livrets (y compris les livrets fiscalisés) ont subi des retraits, de 2,5 milliards d’euros. Côté produits à risque, les Français ont surtout délaissé les actions cotées et les obligations, alors que le non coté a attiré des capitaux.
A fin septembre, les ménages disposaient d’un patrimoine financier de 3.979 milliards d’euros, en hausse de 2,25%. Une progression de plus de 87 milliards d’euros qui a beaucoup plus bénéficié d’un effet de revalorisation (+70,4 milliards) que de la collecte (17,1 milliards).
Grâce à la hausse des marchés actions, la part des produits risqués au sein du patrimoine global a d’ailleurs progressé, et ce malgré la décollecte, passant en trois mois de 33,3% à 34,3%.
