Les Français épargnent-ils plus que les Européens ? Visent-ils les mêmes supports de placements que leurs voisins du continent ? Réponses en chiffres...
Les Français épargnent plus que la plupart de leurs voisins. Cette propension à mettre de l’argent de côté est connue de longue date et se trouve confortée par les statistiques. Alors que les Français épargnent généralement 15% à 16% de leurs revenus selon la période, les dernières données de la BCE indique que le taux d’épargne des Européens a été de 12,8% au premier trimestre.
Des patrimoines comparables
Reste qu’au-delà de ces chiffres nos comportements d’épargne sont finalement assez proches de ceux de nos voisins de la zone euro. En termes de volumes, les Français disposent par exemple de 3.809 milliards d’euros de patrimoine financier cumulé (données à fin 2012 de la Banque de France), soit environ 58.500 euros en moyenne par habitant. Côté zone euro, avec 19.922 milliards d’euros épargnés pour quelque 332 millions d’habitants au premier trimestre 2013 (données de la BCE), la moyenne est à peu près similaire puisqu’elle avoisine les 60.000 euros par habitant.
De manière plus surprenante, la ventilation des placements fait également apparaître de nombreuses similitudes. On dit habituellement les Français peu attirés par les actions cotées. Pourtant avec 3,9% de leur patrimoine orienté vers ces produits, ils se situent globalement dans la moyenne européenne, de 4%. Les Français sont même un peu plus offensifs sur les actions non cotées. Elles représentent dans l’Hexagone 14,5% du patrimoine type contre 12% dans la zone euro.
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Les Français plus en pointe sur l’assurance-vie
Français et Européens sont de surcroît sur la même longueur d’onde concernant la gestion collective. Les OPCVM (Sicav, FCP) comptent pour 7,2% des placements au niveau national et à l’échelle continentale.
Pour trouver de vraies différences, il faut se tourner vers l’assurance-vie. En dépit une collecte en dents de scie depuis 2012, l’attrait des Français pour ce placement est bien connu. Ils lui consacrent même l’essentiel de leur patrimoine, avec plus de 1.460 milliards d’euros affectés sur les divers supports, soit 38,5% du patrimoine financier global. Les européens sont un peu plus en retrait sur ce plan, avec une part de 30%.
En contrepartie, ces derniers disposent d’un peu plus de dépôts bancaires, qui représentent tout de même 35,5% de leurs actifs financiers. Malgré leur goût prononcé pour les livrets (Livret A, LDD...), les Français placent le curseur beaucoup plus bas, à 26,3%, sur les dépôts et les actifs liquides et sans risque.
