Comment placer près de 100.000 euros sans risque à 1,7% net d’impôt

Comment placer près de 100.000 euros sans risque à 1,7% net d’impôt

En panachant un Livret A, un LDD et un PEL, un épargnant peut mettre de côté jusqu’à 96.150 euros sans prendre de risque et en conservant une partie de ses fonds disponibles

Comment placer près de 100.000 euros sans risque à 1,7% net d’impôt
Crédit photo © Reuters

Il est interdit de détenir plusieurs Livret A ou plusieurs LDD. En revanche rien n’empêche un épargnant de cumuler ces divers produits. Certes, le Livret A et le LDD ne rapportent plus que 1%. Mais le cumul de livrets reste une piste intéressante pour ceux qui veulent se constituer une épargne de précaution défiscalisée, c’est-à-dire une épargne sure, flexible et protégeant le capital de l’inflation sur une période courte.

Compte tenu des plafonds respectifs du Livret A (22.950 euros) et du LDD (12.000 euros), un seul et même détenteur peut effectivement placer jusqu’à 34.950 euros sans avoir à payer d’impôts sur les intérêts.

La logique peut même être poussée un peu plus loin avec un PEL, qui permet de mettre de côté jusqu’à 61.200 euros. Certes, il est soumis aux prélèvements sociaux ponctionnés à la source (15,5%). Néanmoins, il échappe lui aussi à l’impôt (pendant 12 ans) et a surtout l’avantage d’offrir un taux plancher de 2,5%, soit 2,11% nets.

1.641 euros d’intérêts par an exonérés d’impôt

En cumulant ces trois produits, il est alors possible de placer un maximum de 96.150 euros par personne.

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Au taux actuel de 1%, un Livret A et un LDD au plafond peuvent laisser espérer un revenu de 349,50 euros par an. Quant au PEL, il est en mesure de servir 1.291,32 euros nets par an s’il est rempli. En d’autre termes, un panachage de ces trois supports permet d’entrevoir une rémunération annuelle de près de 1.641 euros sur l’année, soit un taux net de 1,7%.

Un taux attractif pour les ménages fortement imposés

Cela peut paraître peu généreux. Mais ce rendement est à comparer à des taux de marchés actuellement très bas et à une inflation voisine de 0,5% (soit un rendement réel de 1,2%). De surcroît, compte tenu des règles actuelles d’imposition, cette solution peut s’avérer intéressante pour les ménages aisés. En optant pour un produit fiscalisé (par exemple un livret bancaire classique), un ménage imposé à 14% doit en effet s’assurer un taux brut de 2,41% pour avoir 1,7% net. Dans la tranche à 30%, l’exigence de rendement brut monte même à 3,12% ou dans le meilleur des cas à 2,81% si le foyer peut prétendre au prélèvement forfaitaire de 24%.

Même si certains livrets bancaires classiques offrent encore de belles promotions, rares sont ceux qui permettent aux ménages fortement imposés d’atteindre ces niveaux en lissant leur rémunération dans le temps (les promotions ne durent que quelques mois).

D’autres placements totalement ou partiellement défiscalisés peuvent aussi laisser espérer plus. Ceci étant, ils n’offrent souvent pas de garantie sur le capital et/ou nécessitent de bloquer les fonds sur une période longue (assurance-vie).

Sécurité et souplesse à la fois

Le cumul Livret A-LDD-PEL reste donc une bonne alternative pour les épargnants qui souhaitent faire fructifier une grosse somme ou du moins la protéger de l’inflation, sans prendre de risque sur un horizon court. Cette option a en effet l’avantage d’offrir une certaine souplesse, seuls les fonds placés sur le PEL devant être bloqués pendant 2 ans. Ainsi, sur 96.150 euros, un épargnant peut garder 36% de son capital totalement disponible.

La seule incertitude concerne les taux. Si celui du PEL ne peut de par la règle descendre en dessous de 2,5%, celui du Livret A et du LDD n’a pas de seuil. Reste à savoir si le gouvernement accepterait de tomber sous le seuil psychologique de 1%.

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