Combien de temps faut-il pour multiplier un capital par 2 ?

Combien de temps faut-il pour multiplier un capital par 2 ?

L’Argent & Vous s’est livré à quelques simulations sur la base des taux de plusieurs produits d’épargne. Au vu des rendements actuels, mieux vaut être patient...

Combien de temps faut-il pour multiplier un capital par 2 ?
Crédit photo © Boursier.com

Doubler sa mise. Tel peut être l’objectif de certains épargnants au moment de placer une somme d’argent. Reste qu’avec le niveau actuel des taux, cela paraît de plus en plus difficile. L’Argent & Vous a décidé de faire ses calculs. Et les résultats confirment cette première impression.

Plus de 92 ans avec un Livret A

Avec un Livret A à 0,75%, il faudrait par exemple attendre 92 ans et 10 mois pour espérer doubler son capital initial. Avec l’ancien taux de 1%, il aurait en revanche "suffi" de 69 ans et 8 mois.

Ceux qui viennent d’ouvrir un PEL ont nécessairement un horizon  plus court. Avec un taux de 1,5% (1,267% après prélèvement), ils peuvent espérer doubler leur mise après 55 ans et 1 mois. L’échéance tombe à 41 ans et 6 mois pour un PEL à 2% bruts (1,69% net) et même à 33 ans et 2 mois dans le cas d’un PEL ouvert avant février 2015 et bénéficiant d’un taux de 2,5% (2,11% après prélèvement).

A lire aussi...Comptage

Si vous optez pour un placement offrant 5% nets (a priori plus risqué), vous pourrez envisager un doublement de votre capital après 14 ans et 3 mois. Et il ne vous faudra que 7 ans et 4 mois si le rendement moyen est de 10%.

Temps nécessaire pour doubler un capital
L'Argent & Vous
taux netDurée
0,75%92 ans et 10 mois
1%69 ans et 8 mois
1,27%55 ans et 1 mois
1,69%41 ans et 6 mois
2,11%33 ans et 2 mois
3%23 ans et 6 mois
4%17 ans et 8 mois
5%14 ans et 3 mois
10%7 ans et 4 mois

Des calculs purement théoriques

Bien entendu, ces calculs doivent être regardés avec prudence. Ils supposent en effet une stabilité du rendement dans la durée (ce qui est rarement le cas) et une capitalisation des intérêts au fil de l’eau.

Il convient aussi de tenir compte de la fiscalité à la sortie, à même d'amputer le rendement.

De surcroît, ne regarder que l’évolution de son capital sans se soucier de l’inflation constituerait à coup sûr une erreur. De fait, un capital multiplié par 2 ne gagnerait aucun pouvoir d’achat si dans le même temps les prix étaient eux aussi multipliés par 2.

En matière d’épargne, c’est donc le taux réel qui doit primer, c’est-à-dire le rendement obtenu déduction faite de l’inflation. C’est cet indicateur qui permet d’évaluer la véritable appréciation du capital placé. Une somme placée à 3% gagne par exemple 1% de pouvoir d’achat si l’inflation est de 2%.

Pas d'espoir avec les supports courants

Sur une base réelle, doubler son capital (c’est-à-dire son pouvoir d’achat) avec des supports classiques nécessiterait donc des délais très longs, dépassant généralement l’espérance de vie d’un épargnant.

Dès lors, si votre objectif est de dégager un rendement global de 100%, et que vous êtes prêt pour cela à prendre des risques, mieux vaut délaisser les produits d’épargne courants et vous orienter vers d’autres pistes, comme l’investissement dans des entreprises naissantes.

©2016-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Epargne

Chargement en cours...

Toute l'actualité