L’année 2015 illustre parfaitement le vieil adage boursier. Depuis le mois de mai, le CAC a perdu près de 12%. Et une étude sur longue période confirme que l’investissement entre mai et octobre n’est guère rentable
Tous les boursicoteurs connaissent la formule. « Sell in may and go away », ce qui signifie en Français « vendez en mai et allez voir ailleurs ». Selon la tradition boursière, il faudrait même rester à l’écart du marché jusqu’à l’automne (en octobre ou novembre selon les croyances).
0,3% de mai à octobre entre 1988 et 2014
Bref, il ne ferait pas bon investir de mai à octobre. Des données compilées l’an passé par PrimeView montrent d’ailleurs que cela se vérifie dans la durée. De 1988 à 2014, un investisseur ayant parié sur le CAC de début mai à fin octobre n’aurait gagné que 8,2%, soit un rendement annuel moyen de 0,3% seulement.
A l’inverse, sur les mêmes années, un investissement uniquement entre novembre et fin avril aurait permis de multiplier sa mise par 9,9, soit un rendement annuel de 9,2%. Un graphique fourni à cette occasion illustrait d’ailleurs de manière spectaculaire les écarts de performances.
Un phénomène encore plus flagrant en 2014-2015
Qu’en est-il cette année ? Force est de constater que l’adage se vérifie une nouvelle fois en 2015. Le CAC 40 a plongé de 12% depuis le début du mois de mai. En revanche, les investisseurs entrés sur le marché début novembre 2014 et sortis fin avril 2015 ont gagné 20,3%.
Si des facteurs conjoncturels peuvent parfois expliquer la mauvaise tenue des marchés de mai jusqu’à la rentrée, les experts sont beaucoup moins catégoriques lorsqu’il s’agit d’apporter un éclairage sur la sous-performance historique dont pâtissent les Bourses pendant cette même période. L’adage conserve donc tout son mystère.