Assurance-vie : faut-il alimenter son contrat avant l’élection présidentielle ?

Assurance-vie : faut-il alimenter son contrat avant l’élection présidentielle ?

Sur le plan fiscal, la stratégie à adopter dépend directement du candidat qui selon vous a le plus de chances de l’emporter.

Assurance-vie : faut-il alimenter son contrat avant l’élection présidentielle ?
Crédit photo © Reuters

Les dernières statistiques de collecte l’ont montré : les Français ont levé le pied sur l’assurance-vie. L’approche des échéances électorales favorise traditionnellement l’attentisme. Mais est-ce la bonne stratégie ? Faut-il attendre pour y voir plus clair ou au contraire profiter du cadre actuel pour alimenter son contrat ? La réponse dépend en fait du résultat que vous prévoyez. Pour vous aider, L’Argent & Vous a passé en revue ce qui pourrait se passer avec les trois candidats actuellement les mieux placés pour l’emporter.

François Fillon

Le candidat des Républicains l’a dit : il ne modifiera pas la fiscalité de l’assurance-vie. En cas de victoire de la droite, la taxation restera donc la même. Sur le strict plan fiscal, que vous versiez maintenant ou plus tard ne changera donc rien.

Emmanuel Macron

Le candidat du mouvement En Marche a mis en avant son idée de flat tax à 30%, y compris pour l’assurance-vie. Attention toutefois, cela ne devrait concerner que les encours de plus de 150.000 euros (par épargnant) et les versements effectués après la réforme.

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Dès lors, si vous être au-delà de ce seuil et que vous souhaitez rester dans le cadre fiscal actuel en cas de rachat, mieux vaut alimenter votre contrat avant l’élection.

Si en revanche vous ne disposez que de petits contrats (d’un total inférieur à 150.000 euros), la réforme prévue par Emmanuel Macron ne changera rien pour vous. Vos versements effectués avant et après l’élection resteront taxés selon le régime actuel.

Marine Le Pen

Marine Le Pen s’est peu exprimée sur le sujet. Mais elle ne semble pas vouloir modifier le cadre fiscal de l’assurance-vie. Elle propose même de revenir sur la loi Sapin II qui autorise un blocage des rachats en cas de crise.

A première vue, il n’y a donc rien à redouter sur le plan fiscal pour l’assurance-vie. Reste tout de même un élément à ne pas négliger. Contrairement à ses adversaires directs, la candidate du Front national souhaite sortir de l’euro. Or nombre d’économistes estiment qu’un éclatement de l’euro entraînerait une hausse brutale des taux due à une crise de confiance sur les marchés.

Pour l’assurance-vie, cela constituerait une très mauvaise nouvelle. Les assurés seraient logiquement tentés de se tourner vers des placements plus rémunérateurs que l’assurance-vie en euros. Dans le même temps, les assureurs seraient exposés à de lourdes moins-values sur leurs portefeuilles (du fait de la remontée des taux), se retrouvant incapables d’honorer les demandes de rachats.

Si vous prévoyez une victoire de Marine Le Pen, il apparaît donc prudent de temporiser afin de ne pas risquer un blocage de fait de votre épargne sur un contrat.

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