Entre le fonds en euros d’un contrat d’entrée de gamme et celui d’un contrat réservé aux clients les plus aisés, l’écart de rendement peut atteindre 0,7 point… au sein du même établissement
2,3%. C’est d’après l’Association française de l’assurance (Afa) le rendement de l’assurance-vie en euros en 2015. Bien entendu, il s’agit d’une moyenne. Les épargnants savent que les performances ne sont pas les mêmes d’un établissement à l’autre. Ils savent aussi que le mode de distribution (Internet, réseaux, CGPI…) peut avoir une influence sur les résultats.
En revanche, ils sont moins souvent attentifs aux écarts de rendements au sein d’un même établissement. Car c’est un fait, le fonds en euros du client lambda et celui du client haut de gamme ne servent pas les mêmes rémunérations.
Les fonds grand public en dessous de la moyenne
Exemple chez LCL. Au sein du contrat de banque privée, les épargnants ont obtenu jusqu’à 2,40% en 2015. La clientèle grand public a de son côté dû se contenter de 1,80%. La tendance est la même pour les fonds de Suravenir distribués dans le réseau Crédit Mutuel Arkea, avec des rendements de fonds en euros échelonnés de 2% (Prévi-Options) à 2,70% (Excelcius Vie).
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Le grand public doit donc rester prudent face aux taux affichés par la profession car les fonds qui lui sont proposés sont traditionnellement bien en dessous de la moyenne. Ainsi, en 2014, le marché a servi en moyenne 2,48% sur les fonds en euros. Mais le rendement moyen des fonds en euros « grand public » n’a été que de 2,31% selon le cabinet Facts & Figures. Autant dire qu’avec la baisse générale accusée en 2015, les fonds en euros d’entrée de gamme devraient en moyenne avoir servi autour de 2%.
Faut-il conserver une assurance-vie en euros ?
Le phénomène n’a certes rien de nouveau. Mais force est de constater que d’une manière générale, les écarts se sont creusés au cours des dernières années. Chez Crédit Mutuel Arkea, la différence de rendement entre l’entrée de gamme et le haut de gamme est par exemple passée de 0,5 point en 2013 à 0,7 point en 2015.
Les pressions exercées sur les fonds en euros ont visiblement conduit les assureurs à moins pénaliser leur clientèle aisée. Mais avec des fonds en euros « grand public » très certainement en dessous de 2% en 2016, on peut s’interroger sur l’intérêt de conserver une assurance-vie en euros… notamment pour ceux qui ont un PEL offrant 2%, voire 2,5% bruts.
