Une société de gestion sur deux a une démarche ISR avancée

Une société de gestion sur deux a une démarche ISR avancée

Cette gestion « ISR de conviction », comme la nomme Novethic, concerne 54 milliards d’euros d’actifs en France, dont 23% aux mains de particuliers.

Une société de gestion sur deux a une démarche ISR avancée
Crédit photo © Reuters

L’ISR progresse. D’après le bilan annuel de Novethic, 746 milliards d’euros étaient gérés avec une approche ISR en France à la fin 2015, soit une hausse de 29% en un an.

Mais, entre la sélection des acteurs aux meilleurs pratiques et la simple intégration de critères environnementaux ou sociaux dans les valorisations, il peut évidemment y avoir plusieurs degré d’implication dans la gestion dite ISR.

Une nouvelle classification

Pour y voir plus clair, Novethic a donc décidé de changer de méthodologie. Oubliée l’ancienne classification (parfois poreuse) entre la gestion ISR au sens strict et l’intégration de critères ESG. Cette année, il a été décidé d’établir une pyramide à 3 niveaux selon l’impact de l’analyse ESG sur la gestion des portefeuilles.

A lire aussi...Comptage

Sans surprise, pour l’essentiel des 746 milliards d’euros évoqués, l’impact ESG est limité. Novethic précise que les encours sur lesquels les critères ESG conduisent à écarter moins de 25% des titres s’élèvent à 542 milliards d’euros.

Une catégorie élitiste

En revanche, en haut de tableau, Novethic a isolé une catégorie appelée « ISR de conviction », c’est-à-dire une gestion très sélective de type best-in-class, pour laquelle l’analyse ESG aboutit à écarter plus de la moitié des titres. Ici les gérants sont donc contraints de s’éloigner des indices boursiers de référence.

Cette catégorie ne regroupe que 54 milliards d’euros d’actifs (soit 7,2% de l’encours total de l’ISR). Néanmoins, Novethic souligne que sur les 55 sociétés de gestion étudiées, 29 gèrent au moins une partie de leurs actifs selon cette démarche avancée.

Mieux encore, 14 de ces sociétés gèrent plus de 90% de leurs encours ISR selon ce principe de conviction.

Dans le détail, les institutionnels détiennent 77% des encours. Mais il est à noter qu’à 23%,  la part de la clientèle particulière est loin d’être anecdotique. Elle est en tout cas bien plus importante que dans l’ensemble de la gestion ISR (10%). Pour Dominique Blanc, directeur de la recherche de Novethic, c’est bien la preuve que « plus on va vers une gestion ISR de conviction, plus on intéresse les investisseurs individuels ».

©2016-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Epargne

Chargement en cours...

Toute l'actualité